Chapitre 20 : Confiance (Partie1)

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Vendredi 02 octobre 2015, 06h30 :

Californie, San Francisco, quartier de Pacific Heights, Maison de Malachi Woods :

Point de vue de Lexa :

Qui a-y-t-il de pire que de se faire trahir par ses amis ?

Se faire trahir par sa propre famille.

C'est avec cette pensée que je réveille ce matin, en entendant la sonnerie programmée de mon téléphone.

Mon père savait que ma mère a été assassinée.

Titus savait que ma mère a été assassinée.

Mais ils ne m'ont rien dit.

Et maintenant, c'est moi qui ne dis rien, qui mens à mon frère, à Nick.

Ces mots tournent en boucle dans mon esprit depuis maintenant plus de trois jours. Trois jours que je supporte de vivre dans la même maison que ces hypocrites. Trois jours que je joue moi-même les hypocrites auprès de mon père et de Titus afin qu'ils ne se doutent de rien, mais aussi auprès de Nick, que nous maintenons tous dans l'ignorance.

J'en ai assez.

J'ai paradé toute la soirée de mercredi à la soirée des quatre-vingt-treize ans de Woods Corporation.

J'ai souri à tous les collaborateurs de mon père, dont les parents d'Anya, malheureusement venus sans leur fille...

J'ai dû jouer les mannequins pour une séance photo en tenue légère sur la plage de Baker Beach.

J'ai fait au moins une cinquantaine de partie d'échec avec mon grand-père.

Aujourd'hui, nous sommes le 2 octobre. C'est l'anniversaire de Costia. Et je vais rentrer à New York pour elle, peu importe si cela déplaît à mon père.

Je ne peux plus supporter le poids de toute cette duplicité.

J'ai besoin de m'évader.

Alors j'ai fait la chose la plus stupide que je pouvais faire : me réserver un billet d'avion en cachette pour un vol commercial à destination de New York.

Je vais rentrer à la maison.

Seul Lincoln au courant de mon plan, puisque Nick est déjà reparti pour Los Angeles avec Luciana. Il me l'a fortement déconseillé et s'est même montré très instant, comme s'il me cachait quelque chose, mais je n'en ai rien à faire. Je vais partir en douce dans la matinée, et lorsque quelqu'un aura remarqué ma disparition, il expliquera que je suis partie pour assister à la soirée d'anniversaire que madame Wendell organise pour sa fille ce soir même. C'est un évènement mondain comme un autre après tout. Il y a peu de chance que mon père m'en tienne rigueur.

Et Costia n'en reviendra pas de me voir débarquer à sa fête d'anniversaire.

Elle sera certainement ravie de cette surprise...

Résolue, j'enfile donc une tenue aussi simple que possible : un manteau caramel à double boutonnage par-dessus un chemisier blanc rentré dans un jeans bleu, avec des converses noir et un sac à main assorti. Ajoutant sur mon nez mes lunettes de soleil, je suis à peu près certaine de ne pas trop me faire remarquer en me baladant à l'intérieur de l'aéroport.


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Après avoir volé un muffin à la cuisine et être passée dire au revoir à Lincoln, j'ai appelé un taxi afin de me conduire jusqu'à l'aéroport, n'emportant avec moi aucune autre affaire que mon téléphone et mon portefeuille. J'ai ensuite attendu que mon avion soit prêt à décoller. Je n'avais aucune idée de combien cela pouvait être agaçant d'attendre des heures sur un siège en plastique. L'avantage de disposer d'un jet privé est que l'on n'attend pratiquement jamais puisque l'avion est préparé à l'avance et paré au décollage lorsque l'on arrive, le pilot nous attendant sagement pour rejoindre la piste.

The 100 : Vertige - Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant