Chapitre 39 : Réparer

295 23 3
                                    



Samedi 31 octobre 2015, 21h04 :

New York, Bronx, quartier de Riverdale, Maison des Griffin :

Point de vue de Lexa :

Clarke se pince les lèvres, avant de déglutir, essayant de ravaler ses larmes. Mes yeux me piquent. Je crois que si je ne consacrais pas autant d'énergie à garder le contrôle, à rester forte, mes larmes couleraient également.

« Lexa... je... je..., essaie de formuler ma blonde, entre deux sanglots étouffés. »

« Shhh..., répété-je doucement, la culpabilité me rongeant de l'intérieur. » Je commence à regretter de m'être débarrassée de Finn, en définitive... Il prenait certes un malin plaisir à me rappeler que Clarke ne m'aimera jamais comme je l'aime et... j'en souffre... Mon dieu ! Oui ! Qu'est-ce que ça fait mal de se prendre cette réalité en pleine face... ! , mais au moins, mon petite ange était heureuse avec lui. Je savais que je j'allai détester la voir triste, mais la voir aussi abattue m'est insupportable.

Je voudrais pouvoir défaire ce que j'ai fait.

Je voudrais pouvoir tout réparer.

Clarke secoue la tête, se reprend un peu, puis je tire à l'intérieur de sa chambre en fermant la porte derrière elle. Elle s'assoit sur son lit et m'invite d'un regard à prendre place à ses côtés. Son regard est fuyant, mais elle jette pourtant quelques coups d'œil à la dérobée et détourne les yeux chaque fois que je sa surprends. Au bout de quelques instants d'un silence nécessaire, elle me demande, sans me regarder : « Tu ne devrais pas être à la fête ? Costia ne va pas t'en vouloir d'être autant en retard... ? »

Je déglutis, regrettant brusquement de me pas être dotée de la capacitée de disparaître quand bon me semble. « Elle ne m'attends pas..., avoué-je à demi-mot, rabattant à mon tour mon regard dans la direction opposée. »

Clarke relève aussitôt la tête, presque nerveusement ; et je sens son regard planté sur moi. Je risque un coup d'œil, avant de me dérober à nouveau. Ses yeux sont légèrement écarquillés et sa bouche entrouverte. « Comment ça ? me questionne-t-elle d'une voix hésitante. »

Je déglutis et me pince les lèvres, avant de ne me décider à répondre : « On... On est plus ensemble... »

Bien que mon regard soit rivé sur le sol, je peux aisément deviner la surprise que doit afficher son joli visage. « Depuis quand ? »

Je déglutis, n'osant répondre. Je n'ai pas très envie de m'aventurer sur ce terrain. Clarke agit sur moi comme un sérum de vérité : je suis incapable de lui mentir. Si elle me demande pourquoi j'ai quitté Costia... je ne suis pas certaine de pouvoir me retenir de lui avouer mes sentiments pour elle. Alors, je tente de me défiler, en espérant que mon petit ange accepte de coopérer : « Deux semaines. Mais... je préfèrerais ne pas parler... S'il-te-plaît. »

Une poignée de seconde s'écoule dans un silence mortel, puis la voix de Clarke s'élève en un simple : « Ok. »

J'aventure un nouveau regard en direction de ma blonde. Nos yeux se rencontrent pendant un instant, avant que nous ne détournions toutes les deux la tête, aussi rapidement l'une que l'autre. Quelque chose d'extrêmement étrange flotte soudain entre nous : une sorte de malaises, comme issu de nombreux non-dits. « Qu'est-ce qui ne vas pas, Clarke ? demandé-je finalement en continuant de jouer les ignorantes, préférant m'enfoncer dans mes mensonges plutôt que d'affronter les conséquences que la vérité à propos de mes agissements entrainerait. »

The 100 : Vertige - Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant