The 100 : Vertige - Partie 1

Chapitre 13 : Premier Vol (Partie1)

(Musique recommandée : Teenage Dream - Katy Perry)

Lundi 21 septembre 2015, 7h32 :

New York, Manhattan, Rothenberg's High School :

Point de vue de Clarke :

« Allez Rae ! Bouge ! On va être en retard ! m'exclamé-je en accélérant le pas en direction de notre lycée. »

« Mais relax, Clarkie ! T'as bouffé du lion c'matin ou quoi ? D'habitude, tu es tellement à la bourre que c'est toi qui nous fais rater notre train, j'te rappelle ! » J'ignore complètement les protestations de ma sœur et continu de macher en remontant la longue avenue, tandis que Raven traîne paresseusement dernièrement. Lorsque l'écart se creuse trop entre nous, elle me rattrape en trottinant. « Eh bah ! Si je n'avais pas ma p'tite idée sur ce qui t'motive autant à arriver en avance, je pourrais penser que t'as passé les six jours derniers confinés à la maison à tourner comme un lion en cage. Remarque... c'est déjà c'que t'as fait pendant tout l'week-end ! »

Agacée par les railleries de Raven, je lui administre un coup de coude bien placé au niveau des côtes, tout en continuant à marcher. Elle esquisse juste à temps un bon sur le côté pour n'être finalement qu'effleurée par mon coup, et éclate de rire. « Arrête de m'agresser, geint-elle comme une enfant. C'est pas ma faute si t'es complètement ridicule à plus pouvoir te passer de Lexa plus deux jours ! »

Comme il est courant de dire : il n'a que la vérité qui blesse.

Et il est vrai que cette réalité me touche en plein cœur. C'est indéniable : je suis ridicule à agir auprès de Lexa comme si nous nous connaissions depuis des années et que nous ne nous étions pas vues depuis des mois, alors nous nous connaissons seulement depuis treize jours. Mais je n'y peux rien. Il faut croire que dès lors qu'il s'agit de Lexa, que nous partagions un cours, un moment ensemble, ou simplement une conversation téléphonique ou textuelle, nous nous enfermerons systématiquement dans une bulle commune et ne pensons plus à retrouver cet effet agréable, chaque fois que nous devons y mettre un terme. En y réfléchissant bien, je crois ne jamais avoir ressenti une telle connexion avec quelqu'un auparavant. Pas même avec Raven et Octavia, avec lesquels j'ai grandi et vécus tant de moments importants de ma vie... Mais Lexa est spéciale. Même si je n'ai aucune idée d'à quel point elle peut l'être, où même de ce que cela signifie, je m'en suis rendue compte dès la première fois où nos regards se sont croisés.

Tandis que je sens mon sourire s'étirer en repensant à ma rencontre avec Lexa, je me sens tout à coup projetée violemment en avant. Je me retourne, révoltée, devant une Raven, hilare. J'y crois pas qu'elle ait osé me balancer un coup de pied aux fesses ! Si mon regard pouvait tuer, elle mourrait sur le champ ! Je fronce les sourcils avec la furieuse de l'écarteler, tandis qu'elle, elle arbore un air parfaitement innocent.

« Quoi ? me demande-t-elle avec son air candide. Tu me hurle dessus pour que j'accélère et puis ensuite tu te figes en pleine rue pour sourire comme une idiote. Je t'ai juste donné l'impulsion nécessaire pour repartir ! Faut savoir ce que tu veux ! achève-t-elle avec le sourire jusqu'aux oreilles. » Quant à moi, je souffle de mécontentement et décide de ne pas renchérir pour reprendre la route. Le pire dans tout cela, c'est je ne peux même pas contester ses dires. Je suis indéfendable...

Et tout ça parce que par que je brûle d'impatience de revoir Lexa, que nos cours se termine, et de découvrir la fameuse surprise qu'elle me réserve. Si j'ai passé tout mon samedi après-midi avec Octavia à réconforter Raven (qui s'est d'ailleurs vraiment très vite remise d'avoir brisé le cœur de ce pauvre Kyle juste après avoir couché avec lui...), ma soirée, je l'ai consacrée à Lexa. J'ai finalement répondu à ses messages, parce que j'en mourrais d'envie et que je savais à quel point s'était stupide de l'ignorer juste parce que mon égo a été blessé à l'idée égoïste et déplacée qu'elle préfère passer du temps avec sa fameuse amie d'enfance plutôt qu'avec moi... et mes amis, bien entendu. Évidemment qu'elle la préfère à moi. Elle me connait à peine alors qu'elles sont amies depuis dix ans...