The 100 : Vertige - Partie 1

Chapitre 33 : Désespérance

Note de l'auteur :  Après l'espérance, voilà le chapitre de la désespérance. Attention, ce chapitre est psychologiquement assez difficile. Il est triste et fait mal au cœur.  Cependant, ne partez pas ! Je vous promets que vous allez tou(te)s adorer le prochain... 😌

Sur ce, je vous laisse à votre lecture. Bon chapitre !

Vendredi octobre 2015, 07h41 :

New York, Manhattan, Rothenberg's High School :

Point de vue de Clarke :

« Oh mon dieu, Lex' ! Comment tu fais pour être aussi calme ? grogné-je comme un geignement en tournant en rond devant la salle d'examen, sous l'œil anxieux des autres élèves, tandis que Lexa que regarde faire, l'air parfaitement détendu. »

« Ce n'est qu'un examen, Clarke. Il faut être calme pour se concentrer. Ça ne sert à rien de tourner en rond comme un lion en cage en attendant le début d'l'épreuve. Le mieux à faire c'est attendre patiemment. »

« Mais je n'suis pas patiente, moi ! m'exclamé-je en faisant un tour sur moi-même. Qu'est-ce que j'vais faire si j'me foire totalement ?! C'est peut-être ma seule chance de faire carrière dans l'art qui est en jeu ! » Je regarde rapidement ma montre à mon poignet. Ce n'est toujours pas l'heure d'ouverture des portes. Je fais un pas dans le couloir, m'éloignant un peu de la brune, avant de me remettre à geindre : « Si je réussi pas à entrer en art à Columbia, ma mère va me forcer à faire médecine ! Je veux peindre des tableaux, pas m'entrainer à opérer des cadavres ! »

La panique commence à me gagner, lorsque je sens une présence approcher dans mon dos. Lexa me contourne pour se poster en face de moi et attrape mon visage en coupe afin de me forcer à la regarder. Ses yeux s'ancrent dans les miens et ce que je parviens à y lire pour réchauffe le cœur. Elle me regarde avec tendresse et admiration. « Tu vas y arriver, Clarke, me souffle-t-elle en appuyant sur mon prénom, me faisant légèrement frissonner. Lorsqu'on a révisé ensemble, tu connaissais par cœur toutes les notions de maths. Et je suis certaine que tu vas cartonner en littérature ! » Lexa marque une pause, prenant le temps de... se perdre dans mon regard ? J'ignore si c'est bien ce qu'elle fait, mais ses yeux semblent lointains, comme s'ils regardaient à travers moi, au-delà de moi, ou peut-être au plus profond de mon âme. « Et... même si tu n'étais pas prise à Columbia, reprend-elle finalement en esquissant un sourire subtil et délicat, je suis certaine que ça ne t'empêcherait pas de devenir une grande artiste. Tu es très douée, Clarke. Beaucoup de gens voudrons acheter tes toiles. Moi-même, je veux bien être ton mécène, ajoute-t-elle, son sourire s'élargissant. Mais seulement si tu me réserves tes plus belles peintures. »

« T'es bête, dis-je en la repoussant doucement et en baissant les yeux, tout en échouant à retenir un large sourire. »

« Moi, bête ? rétorque Lexa en prenant un air outragé, qui ne lui ressemble absolument pas. » Elle essaie simplement de jouer les comics pour chasser mon angoisse et cela fonctionne assez bien, en plus de me toucher profondément. Nous rigolons toutes les deux comme des gamines, puis, constatant mon air bien plus détendu qu'auparavant, la brune reprend l'expression neutre et impénétrable qui la caractérise habituellement. « J'étais sérieuse, tu sais... Clarke. Je veux vraiment t'aider à réaliser tous tes rêves, me dit-elle en posant sur moi un regard empli de douceur. »

Je me laisse aller un instant à la contemplation de ses yeux verts éblouissants. Ils scintillent plus que d'habitude et leur regard est aussi tendre qu'une caresse. Lexa est si attentionnée, si... N'ayant les mots ni pour décrire ni pour lui répondre, j'enroule mes bras autour de sa taille et niche ma tête dans le creux de son cou, la laissant reposer sur son épaule. Lexa répond aussitôt à mon étreinte et me berce contre elle. Je lui murmure alors ces simples mots : « Merci, Lexa. »