Chapitre 18

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Point de vue de T/p

Le réveil sonne, Baji l'éteint brusquement en le faisant tomber du meuble. Les vacances sont officiellement terminées et j'ai pas envie de retourner en cours. J'ouvre les paupières en sentant un corps bouger à côté de moi. Je sursaute en remarquant qu'il s'agit du brun, je me souviens rapidement de la veille. Il descend de son lit et se dirige directement dans la cuisine. Il déteste parler tant qu'il n'a pas mangé. Je le suis et on grignote silencieusement, je n'ose pas le regarder. Je n'ai pas trop d'appétit alors je file me préparer avant lui et je rejoins Chifuyu qui nous attend devant la porte d'entrée.

Chifuyu : Alors ? Il t'a dit quoi hier ?

Moi : Hein ? De quoi tu parles ?

Je sens mon visage prendre une teinte rouge, je fais semblant de chercher quelque chose dans mon sac pour qu'il ne voit rien.

Chifuyu : Il était à deux doigts de péter un câble, tu l'as capté quand même ? Je suis sûr que tu lui as demandé ce qu'il avait !

Moi : Tu trouves qu'il était énervé ? Pourquoi ?

Le blondinet me fixe comme si j'étais une aveugle qui demandait la direction la plus stupide au monde.

Chifuyu : Il allait défoncer Smiley et tu trouves qu'il était normal ?! Tout le monde a remarqué ! T'es malade ? Je vais t'accompagner jusqu'à l'hôpital.

Moi : Aaah, c'est pour ça qu'il lui a fait bouffer le sol quand on faisait nos bastons ?

Chifuyu : J'ai cru qu'il lui avait brisé un os ou deux...

Désolée Chifuyu, je déteste te mentir mais je suis obligée... Le pire c'est que tu crois que je suis sincère...

Baji : De quoi vous parlez ?

Je ne l'avais pas entendu arriver. Je fais un bond sur le côté puisqu'il est juste derrière moi. Je viens de frôler l'arrêt cardiaque et les garçons sont en train de se moquer de moi. Je leur fais un doigt d'honneur en commençant à marcher sans eux. Ils me rattrapent et je me retrouve entre eux.

Baji : C'est pas parce que tu boudes qu'on arrêtera de t'embêter.

Chifuyu : Ça fonctionne pas avec nous. On continuera toute notre vie.

Je donne un coup de coude dans les côtes des deux et ils se rapprochent de moi pour m'écraser. Ils sont trop cordonnés, on dirait qu'ils préparent ça depuis des siècles. Leurs rires sont communicatifs, je n'arrive pas à rester sérieuse. On se chamaille sur le trajet, comme à notre habitude.

Grâce à moi, on arrive pas en retard. Cependant, des regards mauvais se posent sur moi. Je comprends certains mots que je n'arrivais pas à saisir avant.

Fille 1 : Elle est là.

Fille 4 : Encore avec eux.

Fille 2 : Elle traîne avec tout un gang de mecs.

Fille 7 : C'est la pute qui se fait baiser par le gang.

Fille 5 : C'est une française, c'est pas étonnant que ce soit une chienne.

Elles rigolent en m'observant de travers. Elles ont dû me croiser cet été avec eux, du coup elles pensent n'importe quoi. Je baisse la tête et le bras de Chifuyu passe autour de ma taille tandis que celui de Baji se pose sur mes épaules.

Chifuyu : Si on vous entend encore une fois parler d'elle...

Baji : ... on vous brisera la nuque.

Le ton qu'ils ont pris était glaçant. J'en viens presque à croire qu'ils étaient sérieux. Je n'imagine même pas leurs regards meurtriers. On passe devant elles pendant qu'elles les supplient de ne pas faire ça. On rentre dans la salle et ils me lâchent enfin. Je m'asseois à ma place et le blond se penche sur ma table malgré l'espace qui nous sépare.

𝐋'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐥𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞𝐬 | 𝐁𝐚𝐣𝐢 𝐱 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant