Point de vue de T/p
On vient de sortir de l'hôpital, les flocons de neige tombent toujours et tapissent le sol d'un beau blanc. Je tourne la tête vers Baji qui observe le paysage, ça doit lui faire du bien d'être sorti de cette pièce sombre dont il parlait. On s'éloigne du bâtiment pour s'engager dans une rue bien fréquentée. J'ai l'impression qu'il est énervé alors je l'arrête en posant ma main sur son épaule.
Moi : Qu'est-ce qui ne va pas ?
Baji : Ces daubes me soûlent, je peux pas être libre de faire ce que je veux avec ça.
Je baisse les yeux vers les béquilles qu'il me montre puis je les remonte vers lui. Je compatis mais je ne peux rien y faire.
Moi : C'est temporaire... Tu aurais voulu faire quelque chose en particulier ? Je peux peut-être t'aider.
Baji : Mmh...
Moi : C'est quoi ?
Ses prunelles quittent les miennes, il paraît légèrement déstabilisé, gêné. Le garçon met un certain temps avant de me répondre.
Baji : Te tenir la main...
Sa voix était basse, comme s'il n'assumait pas. Un grand sourire se dessine sur mes lèvres, je n'essaie même pas de le cacher. Mes bras l'entourent, il se penche pour poser sa tête à côté de la mienne.
Baji : T'as pas intérêt à le répéter aux autres.
Moi : J'en avais pas l'intention. Si tu te tiens à moi, on peut s'arranger, tu veux ?
Je me recule d'un pas et tends une main afin qu'il me donne une béquille. Baji hésite, sa fierté doit être touchée. C'est l'équivalent d'avouer avoir besoin d'aide, d'après lui. Lorsqu'il me la donne enfin, je la coince dans mon dos, les bretelles du sac la retiennent. Il passe son bras sur mon épaule et j'attrape sa main tandis que je glisse l'autre sur sa taille pour le soutenir.
Moi : Ça te va, comme ça ?
Baji : Si tu ne tombes pas à cause de moi, ouais.
On reprend notre marche sans se presser. On avance sans but précis, le simple fait d'être l'un contre l'autre est suffisant pour continuer.
Moi : Ça te fait quoi, d'être enfin revenu ?
Baji : C'est bizarre, j'ai l'impression que c'est pas la réalité. Je me demande encore si c'est pas mon cerveau qui me joue un tour.
Moi : Si tu penses que c'est pas réel, je vais commencer à me poser des questions. Je suis un peu trop présente dans ton esprit.
Baji : La ferme, t'avais pas besoin de le dire.
Moi : Mais en attendant, tu ne me contredis pas.
Le brun serre ma main avec plus de force, ça me fait rire. J'adore le voir déconcerté, c'est tellement rare qu'il soit comme ça. Je le rapproche davantage vers moi pour l'embêter et il râle en disant qu'il veut marcher tout seul. Je ne l'écoute pas et il finit par se taire.
Au loin, j'aperçois un banc un peu à l'écart, je décide de nous diriger vers celui-ci et je retire la neige qui est dessus avec mes doigts. On s'installe et je m'allonge afin de poser ma tête sur ses cuisses. Ses joues prennent une teinte rosée et Baji a dû le sentir puisqu'il me pousse. Je tombe par terre mais je ne me laisse pas faire, je me remets exactement dans la même position.
Moi : Bah alors Keisuke, on perd ses moyens ?
Baji : Ta gu-...
Moi : Tu m'as manqué.
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𝐋'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐥𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞𝐬 | 𝐁𝐚𝐣𝐢 𝐱 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫
FanfictionT/p jeune collégienne française, va déménager au Japon pour le travail de sa mère. Un endroit inconnu et hostile dans lequel elle rencontrera de fortes personnalités. Va-t-elle se mêler à eux, ou tout simplement les ignorer et finir sa vie avec son...