Chapitre 49

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Point de vue de T/p

Ellipse d'une semaine

Chifuyu : Viens avec nous, pour une fois.

Baji : J'en ai ras le cul de supporter les deux, tout seul.

Moi : J'ai pas envie.

Chifuyu : Mais il reste toujours Takemichou, en plus il capte rien lui.

Moi : C'est pas Takemichou, ce débile. C'est Takemichi le naze.

Depuis qu'il est parti, il y a sept jours, j'ai l'impression d'avoir une sorte de vide en moi. Je me suis attachée à lui, à sa volonté de réussir sans jamais abandonner. C'est égoïste, mais je lui en veux d'être parti. Ce n'est plus pareil, sans Takemichi à mes côtés.

Je tente le plus possible de faire des efforts auprès des autres, j'y arrive moins avec Baji et Chifuyu qui me connaissent bien. Ils essaient de me faire aller de l'avant, en me montrant qu'un Takemichi reste un Takemichi. Cependant, j'ai accepté de le voir qu'une fois, durant une réunion de la première division. Je ne lui ai presque pas adressé la parole, seulement pour donner les ordres.

Baji : Tu nous lâches encore ? Dans ce cas, j'y vais pas non plus.

Chifuyu : Toi t'as pas le choix.

Moi : je vous laisse, à plus tard.

Je leur tourne le dos malgré les protestations. Je quitte l'établissement avant eux qui sont encore dans la salle de classe. J'en ai conscience, c'est moi qui les délaisse, finalement. Je me rassure en me disant qu'au moins, ils n'ont pas à supporter mes humeurs changeantes. Je n'aime pas m'emporter contre eux alors qu'ils n'ont rien fait. Ils ne méritent pas que je me comporte comme ça, c'est pour ça que je dois m'éloigner quand je ne me sens pas bien.

Je ne veux pas rentrer chez moi, l'air frais me fait décompresser. D'habitude je passe ces moments avec Justin, mais il est au travail, cette fois-ci. Comme il n'est au courant de rien, il est celui qui me remonte le plus le moral. C'est quelqu'un qui a beaucoup d'amour à offrir, surtout à ses proches. Et puisqu'il ne reste plus que Gabriel et moi, on en reçoit en grosse quantité.

Je ne sais pas où je suis, je ne fais pas attention aux ruelles que j'emprunte. Ça ne m'inquiète pas, je vais bien finir par retrouver mon chemin, une fois l'envie de rentrer présente. Je décide de m'asseoir sur un banc et ne rien faire.

Les paupières fermées, je me perds dans mes pensées. C'est de ma faute, mais je me sens seule. Je ne sais pas si mes amis comprennent réellement ce que je ressens. Cette tour de bien-être construite par mes proches, elle n'est pas stable. Je ne sais pas ce qui me manque, peut-être la confirmation que je ne ferai du mal à personne, dans le futur.

Le bruit provoqué par le moteur d'une moto me fait sortir de mes réflexions. J'ouvre les yeux, le véhicule à deux roues est juste devant moi. Le conducteur se trouve être mon frère, Gabriel. Aucun casque ne couvre sa tête, je peux voir son visage malicieux.

Gabriel : Tu t'es perdue pour te retrouver ici ?

Moi : Non, je voulais juste prendre l'air. On est où, d'ailleurs ?

Gabriel : Peu importe, monte.

Moi : Je veux pas rentrer.

Gabriel : Je te rapproche, au moins.

J'accepte, ça m'évitera de me perdre. Je me redresse et grimpe derrière lui. Je passe mes bras autour de sa taille et il reprend sa route vers notre quartier.

Moi : Depuis quand t'as une moto ?

Gabriel : Depuis trois jours, un gros nul a perdu contre moi.

𝐋'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐥𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞𝐬 | 𝐁𝐚𝐣𝐢 𝐱 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant