Chapitre 43

328 20 6
                                    

Point de vue de T/p

On a fait une pause en rentrant chez moi. Baji doit se préparer, mais il ne m'a pas donné de raison. Je fais de même et enfile une tenue beaucoup plus confortable que cette robe. Il me presse afin que je me dépêche, il est plus tendu qu'à l'ordinaire.

Baji : Laisse tomber. J'y vais sans toi, je te l'emprunte.

Le brun récupère la clef de la moto et marche jusqu'à l'entrée de l'appartement. Je recrache mon dentifrice et me rince la bouche en vitesse. Je dois limite lui courir après pour le rattraper.

Moi : Tu rêves, je t'accompagne.

Je lui pique l'objet des mains. S'il est comme ça, c'est que quelque chose le tourmente. Je ne veux pas le laisser tout seul, je dois m'occuper de lui. Il accepte sans joie et on se met en route.

Le garçon passe un bras autour de ma taille pour se rapprocher de moi. Il me montre du doigt les directions tout en parlant. Je ne connais pas l'endroit où je vais. Quand on se rapproche d'un large bâtiment, sa main se crispe sur mon ventre. Des frissons parcourent mon corps, il ne doit pas se rendre compte que ce n'est pas agréable.

Baji : Arrête toi. J'ai prévu de rendre visite à quelqu'un.

Moi : C'est quoi ici ?

Baji : Une maison de redressement.

Mon cerveau s'active pendant qu'on se redresse. Une information m'échappe, je ne vois pas qui se trouve là-bas. Cependant, je le stoppe quand il commence à me tourner le dos. Je me place devant lui et l'enlace. Il ne me rend pas mon étreinte mais je m'en fiche. Je dépose un baiser sur sa joue avant de le relâcher.

Moi : Ça va bien se passer, d'accord ?

Baji : Mmh. Tu peux partir, si t'en as envie.

Je me contente de hocher la tête et Baji s'éloigne. Je retourne auprès de mon cadeau et m'asseois sur le sol, en tailleur. Je repense à son attitude, il était impatient mais inquiet. Comme s'il voulait absolument voir cette personne mais qu'il avait peur de sa réaction.

Je patiente en triturant mes lacets durant une dizaine de minutes. Les passants doivent probablement se dire que je suis une débile dans cette position. Je suis perdue dans mes pensées. Ça ne fait pas longtemps qu'il s'est réveillé et il s'est passé beaucoup de choses.

Le mois de janvier va bientôt arriver, j'espère qu'il sera plus calme. Ça nous ferait du bien, un peu de repos. Je me demande ce qui pourrait arriver de pire au Toman, depuis le bain de sang d'Halloween. Il y a eu la trahison des trois connards qui a failli foutre la merde, mais Takemichi a réussi à tout arranger. Dans un sens, je suis rassurée que le pire soit déjà passé. L'avenir sera meilleur, j'en suis certaine.

Baji : Je suis là.

Je lève le menton vers le brun qui vient d'apparaître devant moi. Il me tend la main afin que je me mette debout, je la saisis. Son visage s'est apaisé, il est soulagé.

Moi : Alors ? C'était comment ?

Baji : Sympa.

Le garçon hausse les épaules, ne sachant pas quoi ajouter de plus. Je ne veux pas le questionner ici, ce n'est pas l'endroit pour. Je grimpe sur la moto et il me suit. Je l'écoute me donner les directives sur le trajet, puis je m'arrête devant une épicerie.

Baji : Qu'est-ce que tu fous ?

Moi : Je dois acheter des trucs. C'était à Gabriel de le faire cette semaine, mais il n'est pas là.

Baji : Gabriel ? Ça tombe bien que tu parles de lui. Je veux en connaître plus sur lui.

Moi : Hein ? Pourquoi ?

𝐋'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐥𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞𝐬 | 𝐁𝐚𝐣𝐢 𝐱 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant