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AIGUE. LA DOULEUR ME TRANSPERCE. A genoux, je suis maintenant son esclave.
Sous mes yeux, le visage de mon empereur se découpe. Fin, paré de cheveux de givre voletant au grès d’une brise légère, il discute d’une voix calme avec moi. Je réalise alors que je suis dans la peau d’un autre et regarde un souvenir d’une discussion avec l’Impereceo.
— Je compte sur toi, Muzan.
Je suis en train de regarder un souvenir de Muzan discutant avec lui.
— Tes propres enfants ? je parle de la même voix que le démon. Je n’ai pas l’habitude de prendre des gants mais es-tu sûr de toi ?
— La prophétie est clair. Un être de mon sang, fruit de mes entrailles et aux longs cheveux d’or me mènera à ma chute.
— Alors je dois tuer tes dix-neuf enfants ?
— Dix-huit. La Corneille a les cheveux noirs. Inutile de t’en prendre à lui, d’accord ?
Je sens mes lèvres s’étirer en un sourire malicieux.
— Si tel est ton souhait. En revanche, toi mieux que quiconque est en mesure de comprendre que tout a un prix.
Mon Impereceo acquiesce avant de poser une main sur son cœur s’inclinant légèrement en avant.
— Je prends bonne note de la dette que tu as envers moi, Han. Sois sûr qu’un jour, tu la rembourseras.
