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DES CRIS D’EFFROI soulèvent les rues du marché. Debout, je ne remue pas, me contentant de fixer la femme devant moi. Sans même prêter attention aux silhouettes filant à toute vitesse autour de moi, je fixe celle qui m’a tant pris.
— (T… (T/P)…
Mon cœur se serre douloureusement en entendant la voix de Tengen. Résonnant, elle s’éclate en morceaux de verre brisé dans les airs. Je sais combien ce qu’il vient de voir lui a brisé le cœur. Mais il comprendra.
Les yeux de Makio se révulsent. Sa mâchoire tombe, cachant partiellement la perforation de la lame dans sa gorge et le sang en jaillissant dans de violentes giclées. Ma main tremble légèrement, entendant le hurlement d’Hinatsuru, au loin.
Sur la peau diaphane de la femme, l’hémoglobine fait tache.
— Tengen, avant de craquer, regarde la lame, s’il-te-plaît. Regarde son visage dans la lame !
— (T/P), comment as-tu pu…
— Tengen ! Ne laisse pas le choc prendre le dessus ! Je sais que tu es sidéré mais je vais avoir besoin que tu écoutes ce que j’ai à te dire !
Je me tourne enfin vers lui. Mon œil se plante dans le sien avec force. Je ne bouge pas, enfonçant ma pupille dans la sienne avec une force au moins égale que celle qui a accompagné mon geste quand j’ai égorgé son épouse.
Il semble déconfit. Plus pâle que d’habitude, il me fixe.
