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LA CHALEUR DU LOGIS me brûle la peau. Je reste immobile, comme si mes muscles s’étaient atrophiés, avaient gelé au contact du froid mordant de dehors. Je sens les flocons de neige blancs fondre sur ma peau. L’eau en résultant coule entre mes cils.
Tengen m’a prise dans ses bras. Allongée sur eux, je suis secouée tant il court vite à travers la maison. Et lorsqu’il pousse la porte de la salle de bain et la referme d’un coup de pied, je distingue les larmes ravageant son visage. Il craint pour moi. Même si je suis revenue.
Il est terrifié à l’idée que je ne survive pas.
— (T/P), je vais avoir besoin que tu t’accroches, d’accord ? Je vais vraiment avoir besoin que…
Il ne termine pas sa phrase, me déposant avec délicatesse au fond du bac de bambou constituant la baignoire. Mon œil s’attarde plus longuement sur son visage. Il est vraiment très beau. Magnifique.
Mais tout a changé. Comme si la vie avait pris soin d’amocher ses traits sans ne rien ôter de leur superbe.
Toute trace de maquillage a déserté son œil qui est rougi par les larmes et légèrement gonflé. Dessous, son nez a aussi pris une teinte écarlate, signe qu’il l’a énormément frotté. Ses lèvres sont gercées et encadrées d’une barbe de trois jours. Ses cheveux sont emmêlés sur le sommet de sa tête. Son odeur laisse à penser qu’il ne s’est pas lavé depuis longtemps et a surtout l’habitude de boire énormément.
— Je veux éviter un choc thermique alors je vais d’abord te recouvrir d’eau froide, d’accord ? lance-t-il d’une voix bourrue en marchant jusqu’aux tonneaux, au fond de la salle. Ensuite, je vais allumer le système de chauffage sous la cuve et tu te réchaufferas doucement.
