Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
MES PAUMES ME TIRAILLENT après avoir passé la nuit dans la neige. Je suis rentrée au petit matin, quittant la tombe de mon frère d’arme quand le soleil s’est levé, comme l’exige la tradition. Mon cœur n’est pas moins lourd. Mes épaules, elles, sont voutées quand je marche.
Devant moi se trouve une tasse de thé fumante que je n’ai pas touchée. Hinatsuru l’a préparée en me voyant arrivée. Les autres dorment encore, tous allongés dans le large tatami au sein duquel ils passent leur nuit. J’ai remarqué en vivant avec eux qu’elle est toujours la première à se lever le matin.
Dès que j’ai passé le seul de l’appartement, elle a déposé cette tasse sur la table. Depuis, elle ne pipe mot, m’observant de loin.
— Tes yeux regardent sans arrêt tout, je lance. Je sais que tu as remarqué ce qu’il se passe.
— Parles-tu du fait que mon époux est en train de tomber amoureux de toi ou du fait que tu comptes l’assassiner ?
Je ne me fige pas, ayant une maitrise totale de mon corps. Mais ma surprise demeure grande et le regard que je pose sur Hinasturu est éloquent. Elle aussi me fixe. Cependant aucune amertume ne strie son joli visage. Elle ne semble même pas en colère.
Ses yeux en amande m’observent calmement, sereins. Le grain de beauté sur sa pommette lui confère une allure particulièrement tendre que je ne peux pas encore estimer comme étant un leurre ou non. Ses longs cheveux noués en une queue de cheval pendent dans son dos.
