Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
LE DOS DROIT et les yeux humides, j’observe le faucon s’élevant dans les airs et fendant le ciel gris. Sa ramure majestueuse et brune, légèrement irisée d’or, ne devient qu’une tâche noire dans l’éther, voletant au-dessus de la cime des sapins enneigés. Il s’éloigne.
Nestor est l’oiseau d’Olympe. Lorsque l’on souhaite la contacter, il nous fait déposer quatre objets au creux d’un plateau d’argile un soir du lune noire : du lysanet afin de susciter la compassion de l’animal, des graines de pavot pour l’inciter à venir, une fiole d’eau de lune dont il aime à s’abreuver et un parchemin contenant la lettre qu’on souhaite envoyer à cette femme.
Il y a d’autres moyens plus simple de lui faire parvenir un message. Mais invoqué Nestor est s’assurer qu’elle le prendra au sérieux et qu’elle se déplacera. Un pacte avec les dieux l’oblige à répondre aux demandes formulées de cette façon.
Aussi, je sais qu’elle apparaitra bientôt pour apporter des réponses aux questions que je pose dans cette lettre. Elle est une combattante inutile et ne sait pas soulever une épée ni formuler un sort mais ses dons de divination permettent au moins d’être éclairé sur l’avenir nous attendant.
Avec le temps, j’ai appris à ne pas trop en abuser. Lorsque je l’ai rencontré, j’envoyais Nestor à chaque lune noire afin d’avoir des réponses. J’étais assoiffée de questions sur l’avenir, je voulais le connaitre à tout prix. Olympe m’avait averti qu’il est souvent judicieux de rester ignorant. Je ne l’ai pas écoutée. Jusqu’à la question de trop.
