Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
L’ATMOSPHERE EST TENDUE et le silence, de plomb. Pourtant, nous marchons d’un même pas dans les rues de ce village. Nos pieds foulent le sol, passant devant les étables fumantes des marchés vendant des produits locaux ainsi que les lanternes éteintes qui baignent les rues de leur si douce lumière, une fois la nuit venue.
Tengen a tenu à nous emmener au marché. Toutes.
Lorsqu’il a lancé cela à la cantonade, ce matin, j’ai tout d’abord cru qu’il ne s’adressait qu’à ses épouses. Ces dernières se sont levées et sont allées se préparer, excitées à l’idée de sortir avec leurs époux. Il m’a ensuite regardée, tandis que je continuais de boire du thé au jasmin dans un silence recueilli.
Doucement, il m’a proposé de les rejoindre.
— Quelle est belle ! s’exclame Suma en s’arrêtant devant une sculpture de porcelaine représentant un cygne.
Quelques détails peint à l’encre de chine enjolivent la créature. L’air profondément émerveillé de la femme me fait sourire. Tengen s’est éloigné tout comme Hinatsuru et Makio. Elles ont préféré suivre leur époux mais la brune n’a, de toute évidence, pas pu se résoudre à s’en aller.
— Et elle est pas chère, en plus ! avance le marchand. Donnez-moi deux sous et elle est à vous !
Les joues de la femme rougissent violemment.
— J… Je n’ai pas d’argent. Ce n’est pas moi qui gère les dépenses de la maison, lance-t-elle.
— Mais qui diable vient dans un marché sans argent ? rétorque-t-il, toute bienveillance fondant sur ses traits. Ne bouchez pas l’étable, laissez mes autres clients venir ! Ceux qui peuvent pay…
