𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟐

1.1K 139 40
                                    










L  E    J  O  U  E  U  R    D  E
—      F       L       U       T       E       —

L  E    J  O  U  E  U  R    D  E—      F       L       U       T       E       —

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


























             LE CIEL A REVETU quelques teintes rosées. Mes yeux le détaillent en silence, tentant d’ignorer ma gorge serrée. La nuit a été rude. Les pieds nus dans la neige, j’ai veillé les corps d’amis que j’ai désespéré de pouvoir enterrer.

             Et, maintenant que cela est fait, je dois me résoudre au fait que je ne les reverrais pas.

— Vous me manquerez, je chuchote, mon front touchant le sol.

— Tu leur manqueras aussi, j’en suis sûr.

             Me retournant, je découvre la silhouette de la dernière personne que je tenais à voir ici. Non pas car il n’est pas le bienvenu. Mais surtout car je ne suis pas sûre de parvenir à le regarder dans les yeux, à présent.

             La Corneille ne me regarde pas. Il fixe les monticules de terre fraichement retournées. Ses boucles noires tombent plus bas autour de son visage qu’à l’ordinaire. Je n’en suis pas vraiment étonnée. Dans la culture des Voyageurs, nous cessons de couper nos cheveux lorsque nous sommes en deuil.

             Les cheveux de ce gamin demeureront longs tant qu’il n’aura pas surmonter son chagrin.

— Je croyais que les voir me soulagerait, déclare-t-il en s’approchant.

             Je l’observe. Par moment, sur sa peau, des écailles sont visibles. A peine, aisément dissimulable. Mais elles sont le vestige de son lien avec notre empereur. Celui qui a fait ce que nous voyons maintenant.

             Ma gorge se serre. J’observe le visage du garçon tandis qu’il s’arrête à ma hauteur, faisant face à ses adelphes.

— Je les aimais, tu sais.

𝐋𝐄 𝐉𝐎𝐔𝐄𝐔𝐑 𝐃𝐄 𝐅𝐋𝐔𝐓𝐄 (tengen x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant