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ABSENTE, JE FIXE le sol sans réellement le voir. Les détails du bois m’apparaissent sans que je n’y accorde réellement d’importance. A vrai dire, je ne pense penser à rien en particulier. Tout n’est qu’un vide abyssal.
Je ne bouge pas, inerte. Mes épaules tremblaient encore, il y a quelques instants. Cependant je ne ressens plus rien. Le vide en moi se creuse de seconde en seconde sans que la douleur ne m’agite particulièrement.
Il manque quelque chose, juste-là.
— (T/P) ?
Je ne bouge pas. Je ne veux pas. Je ne peux pas.
Qu’on me laisse tranquille. J’attends le repos. Il ne vient pas. Alors je demeure immobile, espérant le forcer jusqu’à moi. Mais ses pas s’éloignent toujours plus.
Elle l’a emmenée avec elle lorsqu’elle est partie.
— (T/P), je t’en prie, dis-moi ce qui ne va pas.
J’aimerais trouver la force de regarder Tengen. Tout comme je suppose qu’il souhaiterait que j’aie celle de manger les plateaux qu’il dépose régulièrement au pied de mon lit.
Epuisée, je n’ai même pas celle de parler.
Lorsqu’ils s’en sont tous allés, qu’Edward m’a plongée dans un bain et m’a laissée me nettoyer, j’ai simplement glissé le long la baignoire. Mes yeux se sont fermés tandis que je me laissais soupirer sous cette eau opaque. Le silence s’est fait. Mes pensées se sont tues.
