« I'm searching for something which can't be found.
But I'm hoping »- - -
La nuit fut calme et sans cauchemars. Pour une fois ce fut calme. Depuis que j'ai retrouvé ce cadavre, à l'exception du soir même, pas une nuit ne se passe sans que je me réveillée en sueur, son corps lacéré gréve sous mes paupières.
Mais cette nuit rien. Je ne sais pas si cela est dû à ma fatigue accumulée ou à l'endroit apaisant qu'est la chambre d'Edgar, mais ça m'a fait du bien.
La lumière qui filtrant par les fenêtres m'a sorti du sommeil, et j'ai pris un instant pour observer ce qui m'entourait. En voyant un tas de livre posé sur le bureau, accompagné de stylos et de petits marqueurs collants, ainsi qu'une basse posée nonchalamment sur les cousins d'un mini sofa près de la fenêtre, cela ne faisait aucun doute je suis chez Edgar. Sa chambre ,'est que le reflet de sa personne intérieure. Calme, ordonné mais qu'en apparence, et passionné. Un mélange bien dosé de Sirius Black et de Remus Lupin. Le style du chien noir et l'âme du loup.
Toute la soirée de la veille me revient en jetant un coup d'oeil à ce que je portes. Le nouvel an, le concert, Ofelia, mes pleurs, la cuisine de cette maison. Et me voilà dans le lit d'Edgar vêtue d'un de ses t-shirt et un de ses pantalons de survêtements. Comme le reste de la maison, la chambre du corbeau est peuplée de plantes en tout genre, mais ici, une concentration de ficus de toute sorte est prédominante. Le lit est drapé d'un ensemble brun foncé, d'une couleur semblable a celle de quatre murs sur huit. Le simple fait de regarder ce qu'il se trouve sur le bureau me fait sourire; mon édition de Dracula, posée à côté d'un stylo plume et d'un récipient d'encre rouge. Je l'ignore délibérément, sachant que si Edgar ne me l'a pas rendu, c'est qu'il n'a pas eu le temps de finir de le lire.
Après un coup d'œil à mon téléphone, je prends conscience de l'heure.
Onze heures douze.
Demain je reprends le travail et pas de la meilleure manière qu'il soit. J'ai rendez vous pour l'analyse de ce fichu tableau et rien que de penser à ce que l'on pourrait lui trouver, j'en ai la nausée.
Je tente de laisser ces pensées dans un coin de ma tête et de trouver une salle de bain dans cette grande maison. Au bout de quelques minutes de recherche je tombe sur une pièce aussi bien décorée que les autres, où une baignoire sur pieds trône au centre. Ici les plantes sont plus exotiques, ont plus besoin d'humidité. Le loquet fermé, je m'autorise à aller au toilettes ainsi qu'à prendre une douche. C'est merveilleux.
Un regard dans le miroir me conforte, mon visage n'est pas dans un si piteux état après tout ce que je viens de vivre. Je m'attendais à voir les vestiges de mon maquillage de la veille collé sur mes joues, mais j'ai eu la présence d'esprit de me nettoyer hier soir, même si je ne m'en souvient pas en fouillant dans les vagues souvenirs que j'ai de la soirée. Tout ce qui me revient sans cesse est le visage d'Ofelia, indifférente sous Max.
Je chasse la brume occupant mon crâne et gagne le rez de chaussé à la recherche d'Edgar, une fois les cheveux attachés en une natte lâche, mais personne n'est là. Sur l'îlot centrale de la cuisine, une assiette de pancakes accompagné de fruits rouges m'attendent, avec un petit mot calligraphié.
Je suis à l'écurie, rejoins moi quand tu es réveillée. En espérant que ce petit déjeuné te convienne.Edgar
Je ne me fait pas prier pour dévorer l'entièreté de ce que contenait l'assiette. C'était délicieux. Une tasse où est un diffuseur de thé remplis d'herbe à la cannelle était posée avec le reste. Lorsque je m'approche de la bouilloire pour la remplir, la petite porte de la pièce donnant sur l'extérieur s'ouvre sur Edgar. Ses cheveux sont partiellement lâchés, une partie est retenue par une tresse à l'arrière de son crâne. Juste un arc manque à sa tenu à tendance médiéval et il aurait fait un elfe parfait avec sa carrure athlétique.
Il dépose une longe en cuir sur le comptoir et son visage s'illumine en me voyant.
— Eleanor ! As tu bien dormi? Son regard se pose sur l'assiette vide avant de reprendre. Je vois que tu as bien mangé en tout cas. Ravis que ça t'ai plus !
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NEVERMORE
Подростковая литератураMais, le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège à coussins en face de l'oiseau et du buste et de la porte ; alors, m'enfonçant dans le velours, je m'appliquai à enchaîner les idées aux idées, chercha...