"No I can't lose you
No I can't"- - -
La lumière de la lune filtre au travers des rideaux dissimulants les grandes fenêtres de la maison mortuaire, apportant un peu de calme à cette soirée macabre. Beaucoup d'informations sont arrivées en même temps dans cette journée si calme à l'origine. Plus je penses aux événements, plus je comprends le geste de monsieur Tomson. Il est important pour lui de retrouver ces tableaux, qui sont les joyaux d'un grande collection que l'entreprise se doit d'avoir. Si il nous avait informé à nouveau de ce cadavre, l'équipe aurait refusé pour sûr de collaborer à nouveau et notre chasse au tableaux prestigieux se serait stoppée ici. Il n'avait pas d'autres choix pour continuer sa quête. De plus, comme le disait monsieur Porter précédemment, pour quelqu'un qui n'est pas dans le milieu nécrologique, voir ce genre d'horreur peut perturber. J'ai moi même eu des nuits assez agitées après mon face à face avec le cadavre du premier tableau. Ne sachant pas quoi faire avec les photos rapportées par les archéologues, il a dû les cacher dans le premier endroit lui passant par la tête, le temps de trouver une solution à tout cela. Cependant, ça n'enlève pas le côté glauque de toute cette affaire qui, je l'espère, prendra bientôt fin.
Mon thé fumant à la cannelle me réchauffe, bien que je n'ai pas particulièrement froid, un peu de réconfort n'est pas de refus. Ma tête me lance et la fatigue commence à se faire sentir.
— Tu veux peut être rentrer Eleanor? me demande Edgar, un sourire compatissant sur le visage en me voyant tourner ma tasse entre les mains.Je dois vraiment avoir une tête épouvantable pour qu'il lise ma fatigue de la sorte.
— Oui je ne vais pas trop tarder, la journée de demain risque de ne pas être de tout repos...— Tu veux que je te ramène?
— Non ça va je te remercie. Je vais rentrer chez Ofelia, si on peut appeler cela comme ça, étant donné que tout mes meubles et mes affaires sont encore là bas.
Rien qu'à l'idée de rentrer chez moi et de retrouver Ofelia raid sur le canapé me donne envie de rester ici.
— À ce propos, tu fais quoi ce samedi?— Rien de prévu pour l'instant, pourquoi donc?
— Et bien, j'ai réussi à trouver quelques paires de bras pour déménager tes affaires.
Le déménagement. Encore quelque chose de plus à gérer. C'était totalement sorti de ma tête à nouveau. Ces maudits cadavres et ces satanés tableaux prendre toute mon énergie.
— Tu es une bénédiction Edgar, j'avais déjà totalement oublié ce détail. Je suis beaucoup trop prise par le boulot en ce moment. L'appartement est tombé à pique, vu ma relation actuelle avec Ofelia, mais d'un point de vue timing en lien avec tout le reste, ce n'était pas le moment... Merci beaucoup, tu me diras à quelle heure tu veux que je sois devant chez Ofelia.— Je vois ça avec les gars, et je te tient au courant. Ne t'inquiète pas je gère.
Son sourire amusé me rassure, mais un détail me revient également. J'ai un tas de carton à faire et ils ne vont pas se faire tout seuls...
***
Ofelia, installée sur le canapé dans ce qui est pour quelque minutes encore, notre salon, pleure sans savoir s'arrêter. J'ai eu une conversation avec elle quelques jours auparavant, lui expliquant mon déménagement ce weekend, lui parlant de mon nouvel appartement et des raisons de mon départ. Elle ne m'écoutait que d'une oreille, étant déjà dans un autre monde, mais ce matin, elle est un tantinet plus lucide que d'habitude, et elle réalise qu'elle sera seule pour de bon. J'aurais tenté, une dernière fois, de la raisonner et de la faire revenir dans le droit chemin, mais selon ses dires, son avenir prometteur avec Max est tout ce qui importe.
La sonnette retentit, sortant mon ancienne colocataire de ses pleurs de crocodiles, étant une tentative vaine de me garder à ses côtés. Étonnamment je ne ressens pas de pitié envers elle car je sais pertinemment qu'elle ne penses pas à moi, mais uniquement au fait que elle va se senrir seule, sans réfléchir une seule seconde que la vie qu'elle m'inflige depuis des mois peut me gêner au quotidien.
Edgar se tient sur le palier, son sourire accompagnant toujours son regard de glace. Ses cheveux son attachés de la même manière que lors de ses performances sur scène, quelques mèches ondulées retombent dans son cou ainsi que sur son front. Quand à sa tenue, son jeans noir légèrement délavé se prête aussi bien à la situation que son sweat-shirt usé à l'effigie du groupe The Cure.
— Bien le bonjour Milady! Tu as bien dormi?
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NEVERMORE
Teen FictionMais, le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège à coussins en face de l'oiseau et du buste et de la porte ; alors, m'enfonçant dans le velours, je m'appliquai à enchaîner les idées aux idées, chercha...