« We don't care what you think »
- - -La nuit est tombée et le froid s'est décuplé. Je tremble comme une feuille depuis plus de deux heures. Nous avons appelés monsieur Tomson qui est venu récupérer le tableau que nous avons trouvés. Il a ensuite contacté la police, pour signaler le corps. Trois heures. C'était il y a trois heures. Après des longs interrogatoires, et une fouille complète du hangar, nous sommes toujours là. Ma montre indique qu'il est onze heures passé et la fatigue est en train de m'emporter.
Jasper se poste devant moi, un gobelet en carton fumant en main et me tend celui qu'il tient dans l'autre.
— Ça devrait te réchauffer, me dit-il en s'installant dans le coffre de notre van à mes côtés, tu vas bien?— Ça va... juste un peu secouée. L'adrénaline est retombée et je prends à peine conscience qu'on a retrouvé un cadavre dans un piteux état. Ça me donne envie de changer de travail.
Les images macabres de cette journée tournent sans répit dans ma tête me laissant dans un état nauséeux, je savais que c'était une mauvaise idée.
— Moi je suis plutôt content.Il sourit après avoir porté sa boisson à ses lèvres. Je l'imite avant de répondre perplexe.
— Pourquoi donc ?— On va avoir une prime de dingue.
Mais ce type n'a aucun coeur ou notion de bon sens!
— Mais un homme est mort Jasper.— Qu'on le trouve ou non, il serait mort. Nous on a lancé une enquête et on a réussi ce que le boss nous a demandé. Le salaire de ce mois ci va être sucré!
— Si tu le dis.
Vu comme ça, effectivement cela n'est pas si négatif en effet. Mais je n'arrives pas à détacher mes émotions des faits. Je tente de me réchauffer avec mon café, assez perplexe vis à vis de la vision des choses de mon collègue.
***
Il est est trois heures du matin quand je peux enfin me glisser dans mon lit. Par chance, monsieur Tomson nous a donné notre mâtiné de demain, pour que nous puissions un peu rattraper notre sommeil. Il voit ça comme un acte charitable alors qu'il s'agit simplement de la loi du travail, on ne peux travailler autant de temps sans un minimum d'heures de pause.
En rentrant, même en plein milieu de la nuit, j'ai à nouveau trouver Ofelia et Max sur le canapé. Je crois qu'ils n'ont même pas remarqué ma présence.Le bruit strident de la sonnerie de mon téléphone coupe mon sommeil, et je me précipite sur ma table de nuit pour l'éteindre. Il est onze heures. Je dois travailler dans trois heures. J'ai étonnamment bien dormi. J'avais une angoisse de rêver du macabé que nous avons retrouvé, mais j'ai pus dormir d'une traite. Pour mon grand plaisir.
Je descend me servir un café, et le séjour est vide. Pour une fois. Je m'autorise à flâner un moment ne sachant pas quand je devrais remonter, sous peine de voir des choses qui ne me plaisent pas.Le craquement des escaliers me sort de ma lecture. Ofelia apparaît dans mon champs de vision en sous vêtements, le visage pas démaquillé de le veille.
— Oh salut !— Bonjour Ofelia.
— Je croyais que tu travaillais.
— Oui cet après-midi. Au cas où ça t'aurais échappé je suis rentrée du travail à trois heures ce matin.
Le ton que j'emplois n'est pas des plus courtois mais on air d'enfant désorienté a le don de me mettre hors de moi.— Ah t'étais au travail. Je pensais que t'étais avec le mec bizarre.
— Edgar?
VOUS LISEZ
NEVERMORE
Teen FictionMais, le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège à coussins en face de l'oiseau et du buste et de la porte ; alors, m'enfonçant dans le velours, je m'appliquai à enchaîner les idées aux idées, chercha...