"What makes you think that you have won?
When the battle has only just begun
Let the punishment fit the crime
Bad things come to those in all good time"- - -
Edgar me pose délicatement contre l'herbe et je tentes de reprendre une respiration convenable. Je ne sais pas depuis combien de temps nous sommes là mais tout me parait flou et embrumé. Ma tête me lance et mes jambes tremblent encore. Je ne réalise pas du tout ce qu'il se passe. Je veux juste rentrer et que tout ça n'existe pas.
Le corbeau se relève après s'être assuré de mon état et je l'observe fouiller atour du corps précautionneusement. À l'aide d'une lampe UV dont j'ignorais sa possession, il tente de décrypter le tableau, et en le voyant noter quelque chose sur son téléphone, je supposes qu'une inscription y est a nouveau dissimulée. Je je supporterais pas de retrouver un autre cadavre. Et encore moins de quelqu'un que je connais. Mon esprit diviseur instantanément en pensant à Morgane, qui elle aussi était à cette soirée.
Un flash m'éblouis, la lumière lançant dans mon crâne, et je panique pendant qu'il s'agit de la police. Mais ce n'est Edgar qui prend quelques photos du tableau, avant de revenir vers moi et s'accroupir à mes côtés.
— Tu vas un peu mieux? On peut rentrer?— Edgar nous devons appeler la police. Elle ne peut pas rester ici.
— Nous verrons tout cela demain. Nous avons besoin des informations du tableau. Laisse tes collègues se rendre sur les lieux et on ferra un signalement anonyme dans la journée. En attendant nous devons rentrer.
Je hoche la tête de haut en bas, me résignant et tente de me relever. Nous devons rentrer. Je dois la laisser là, je n'ai pas le choix. Je n'aurais rien pu faire de plus. Rien n'aurais changer quoi que soit. Mais pourquoi elle? Pourquoi, ce psychopathe l'a tué d'une version différente que les autres? Pourquoi ces fleurs, ces tresses, pourquoi?
Mes mains attrapent les rennes enroulées sur la selle d'Ablette, et je tentes de me hisser sur le dos de la jument qui n'a pas bougé depuis que je l'ai laissé, mais mes jambes faiblissent. Les mains d'Edgar m'attrapent et me hisse sur ma monture sans un mot. Sa paume droite presse ma cuisse, et son regard larmoyant se passe de tout les mots du monde. Il dépose un léger baisé sur ma main gauche avant de remonter en selle à son tour.
Je veux partir d'ici.
Vite.Je veux m'éloigner le plus possible de cette scène horrible et ne plus jamais la revoir, jamais plus.
Après un coup d'oeil de la part d'Edgar en quête de mon approbation, ce dernier part au galop sur le sentier de terre déjà marqué par notre voyage allé. Je le suis en demandant à Ablette d'accélérer sans cesse.Mes jambes me font mal dû au gainage constant que je leurs inflige mais peu importe, nous devons rentrer.
Je dois fuir.
Sans aucun regard en arrière, je m'accroche aux crains de cette jument délicate comme si ma vie en dépendait. Au vu de ses foulées vives et calculées, cela à l'air de lui faire de bien également de pouvoir courir de la sorte. Elle ne cesse de souffler et par instant je sens ses postérieurs se relever et donner de légers coups dans le vent. Mes poumons me brûlent, mêlés à la douleur de mes pleurs et à celle de ma respiration saccadée du au rythme du galop, mais peu importe, nous devons rentrer.
La sellerie se rapproche de plus en plus et je me rends compte que nous avons parcourue toute la distance en quelques minutes seulement. Ou bien cela m'a paru être rapide sans l'être réellement. Je n'ai plus de réelle notion du temps.
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NEVERMORE
Roman pour AdolescentsMais, le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège à coussins en face de l'oiseau et du buste et de la porte ; alors, m'enfonçant dans le velours, je m'appliquai à enchaîner les idées aux idées, chercha...