« Summer breeze
Makes me feel fine
Blowin' through the jasmine in my mind »- - -
Ma portière se referme et je suis enfin sorti de cette enfer. Noël est fini. Il est trois heures du matin passé et il est temps pour moi de rentrer enfin chez moi.
Les routes faiblement éclairées n'aident pas à contrer la fatigue, ma concentration s'estompe au fil des minutes. L'air frais s'infiltre à travers les fines vitres de ma BMW et me redonne le coup de fouet nécessaire pour me réveiller. Dix minutes. Dix minutes et je retrouves mon lit ainsi que le calme de ma chambre.Ofelia est endormie sur le canapé et à ma grande surprise, Max n'est pas présent. J'ignore si elle a passé sa journée avec lui ou seul, mais en réalité, peu m'importe, j'ai déjà eu assez à gérer avec ma propre famille pour me préoccuper de son cas désespéré ce soir.
Je monte les escaliers le plus silencieusement possible et gagne l'étage sans réveiller mon amie. Avant de m'endormir je prends un instant pour réfléchir à la proposition d'Edgar. Après la soirée que je viens de vivre je dois reconnaître qu'un peu de calme me ferrais du bien.
// to—> Edgar
Salut. Je suis désolée de répondre si tard je viens à peine de rentrer. Je serais là demain. Donne moi juste l'adresse et l'horaire.
J'espère que tu passes une bonne soirée.
Pour ma part, je te souhaite une bonne nuit, à demain. //***
Mes pneus crissent sur le gravier devant l'immense maison arborant une pancarte Porter Mortuary House .
Je claque ma portière et marche en direction de la porte d'entrée. Le heurtoir résonne sur le bois épais et je prends un instant pour détailler au maximum ce qui m'entoure. La maison est reculée, loin de tout, complètement cachée et entourée de forêt. Le calme qui règne ici est loin d'être terrifiant. Il est même apaisant. On a l'impression d'être dans un lieu irréel et interdit digne d'un livre de fantasy.
La porte s'ouvre sur Edgar, un sourire déjà présent. Il est vêtu de manière plus décontractée que d'habitude. Un gros pull en laine noir ainsi qu'un simple pantalon de la même couleur. Il m'invite a entrer après m'avoir salué d'une accolade et je ne me fait pas prier pour échapper au froid. L'intérieur de la maison est aussi spéciale que l'extérieur. Le silence ainsi que la déco mi campagne-mi victorienne, participe au sentiment de sérénité que dégage cet endroit.
— Ça va tu ne t'es pas perdue? La maison est pas simple à trouver quand on est jamais venu.— Ça va, ça va. Heureusement que j'avais mon GPS.
Edgar me sourit et un homme d'une soixantaine d'années entre dans le salon où nous sommes. Ses longs cheveux gris noués en arrières lui donnent un air similaire à ça lui d'Edgar. Sa chemise à motif floral trahit leur différence mais son sourire prouve qu'ils sont bel et bien parents.
— Eleanor bonjour. Ravi de vous rencontrer.— De même monsieur Porter.
Je m'avance vers lui pour lui serrer la main, mais il m'étreint sans faire de manières.
— Eddie tu vas tout préparer et montrer à mademoiselle notre itinéraire? On ne devrait pas trop tarder si nous voulons rentrer de jour.Edgar hoche la tête et me tend la main en guise d'invitation à le suivre. Je m'en saisis après avoir posé mon sac au pied de leurs canapé. Ses bagues glacent ma main mais le chaud de sa paume contraste. Je ne sais toujours pas où nous allons. J'ai eu pour indication ce matin de porter quelque chose de chaud et fonctionnel, en plus des bottes mentionnées hier. J'espère que mon legging thermique, le gros pull en maille et le sous pull en velours côtelé feront l'affaire.
— Tu ne veux toujours pas me dire de quoi il s'agit ?
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NEVERMORE
Novela JuvenilMais, le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège à coussins en face de l'oiseau et du buste et de la porte ; alors, m'enfonçant dans le velours, je m'appliquai à enchaîner les idées aux idées, chercha...