« Hatred obsessing me
Hatred possessing me
Anger burning me
Anger turning me
Into someone I don't know »- - -
Ma collègue dépose un café sur mon bureau et je la remercie d'un sourire. Je me replonge dans le dossier que mon patron m'a confié ce matin mais c'est un vrai casse tête. Un tableau du patrimoine anglais a été volé il y a quelques années et il a été retrouvé la nuit dernière. C'est à moi de faire l'expertise des dégâts et des réparations à faire pour le rénover. Par moment mon métier de rédactrice me manque. Il était plus anodin. Le simple fait d'avoir la responsabilité d'une œuvre d'art me tétanise toujours. J'ai fais mes études dans ce domaine, étant passionnée d'histoire de l'art, mais je ne pensais pas en faire un jour mon métier. J'ai sauté sur l'offre d'emplois quelques semaines après avoir dû quitter les bureaux du Bristol Live. Je pensais que ce serait un job facile, étant donné que j'ai passé mes années universitaires à travailler dans ce domaine, mais les vrais cas de figures sont plus complexes.
Après avoir lu le dossier une dizaine de fois, je repose la pochette fermée sur mon bureau en bois. J'attrape le café que m'a aimablement déposé Violet et la remercie intérieurement. J'avais vraiment besoin d'une pause. J'enlève le capuchon et y dépose ma paille en verre. Cette dernière tinte contre mes ongles en gel et je m'assure que le bruit n'ai dérangé personne malgré le fait que je sois seule dans mon bureau. Je vais mettre un certains temps prendre conscience que je ne suis plus en open space à longueur de temps. Je savoure le goût de caramel mêlé à la cannelle et remercie Starbucks d'être aussi fan de l'automne. Autant profiter des dernière jours avant l'hiver, avant qu'ils changent leurs cartes.
— Eleanor s'il vous plaît? M'interromps mon patron.Je relève la tête en direction de sa voix et me surprend à le voir déjà posté devant mon bureau. Je dépose mon café et le regarde, attendant la suite de ses paroles.
— Où en est le dossier Rembrandt? Demande t'il en s'installant sur un des deux fauteuils se trouvant devant mon bureau.— Et bien pour être honnête monsieur Tomson je ne sais pas par où commencer. De ce que j'en vois en photo, la peinture à été grandement abîmée. L'état du cadre est déplorable et le visage du portrait a été touché, altérant son expression. Cela va nous demander beaucoup de temps, je le crains.
Mon patron tapote sur le bois de sa chaise sans m'adresser un regard.
— De quoi avez vous besoin pour faire cela au plus vite?— Je dirais un spécialiste restaurateur peinture à l'huile, un restaurateur spécialisé dans l'encadrement, mais avant tout il faudrait faire une analyse du tableau pour savoir ce qui aurait pu l'abîmer de la sorte. Il faut aussi faire un diagnostic de l'état de la toile en elle même, elle ne supportera peut être pas d'être longuement manipulée. Tout est à calculer, surtout avec ce genre de tableau.
Je me masse discrètement les tempes et mon patron daigne enfin me regarder.
— Parfait mademoiselle Butler, j'envoie des demandes pour tout cela et je vous ferai savoir par mail de ce qu'il en est en temps et en heure. Ce tableau est une de nos commandes les plus importantes. Ayez en conscience.Sur ces mots il replace la chaise et quitte les lieux dans un mouvement gracieux remuant son foulard à l'effigie de la maison Hermès.
Une de nos commandes les plus importantes. Manquait plus que ça.
Je sirote mon café d'une traite et un rapide coup d'œil à ma montre m'indique qu'il ne me reste plus qu'une demie heure de travail pour aujourd'hui. Mon téléphone vibre et en regardant la notification je vois qu'il s'agit de Morgane. Elle ne me lâche plus depuis cette soirée il y a quelques mois. Nous avons passé le reste de la nuit avec les Velvet Vandals et elle avait fini par atteindre à son but; coucher avec le chanteur. Bien que je le croyais un peu jeune, il a le même âge que nous plus où moins. Il a vingt trois ans et Morgane vingt cinq. De mon côté, à part des jeux de regard insistant avec le corbeaux qu'ils ont en guise de bassiste, il ne s'est rien passé. Il m'a raccompagné à ma voiture et m'a gratifié d'un signe de la main avant de s'éclipser, tel l'oiseau de nuit qu'il incarne. Je ne l'ai pas revu depuis ces trois mois.
// from: Mor'
Les velvets repassent ce soir, dans un autre pub que je ne connais pas. Il faut qu'on y aille Ely!!!!! ;)//
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NEVERMORE
Ficção AdolescenteMais, le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège à coussins en face de l'oiseau et du buste et de la porte ; alors, m'enfonçant dans le velours, je m'appliquai à enchaîner les idées aux idées, chercha...