NEVERMORE

31· Paranoid

« All day long I think these things
but nothing seems to satisfy
I think I'll loose my mind »
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Un fracas me réveil en sursaut et vu les mouvements à côté de moi, Edgar est éveillé également. Les portes claquent et plusieurs voix résonnent à l'étage inférieur de la maison.
— C'est mon père. Il a dû aller chercher un nouveau cadavre à analyser. Et vu le bruit ça doit être un qui t'intéresse Milady. Laisse moi juste me lever et on va voir ça.

Un autre cadavre. Mais le tableau de Monet n'a même pas encore était analysé c'est de la folie. Il s'agit peut être du macabé relié à ce tableau et monsieur Tomson nous aurait encore une fois menti. Supposition qui n'est pas à écarter.

Je frotte frénétiquement mes yeux dans l'espoir d'y voir plus clair et je me remercie de ne pas avoir porté de maquillage la veille, sans quoi je ressemblerais à un panda à l'heure actuelle.
La main d'Edgar se pose dans mon dos et exerce une pression de manière à me ramener vers lui. Son regard se pose sur moi lorsque je m'allonge sur son torse avant de déposer un baiser sur mon front.
— Tu as bien dormi?

— Très bien. Ton lit est extrêmement confortable.

Un sourire apparaît sur son visage marqué par le sommeil et ses cheveux mal coiffés me font craquer. Ses mèches noires légèrement ondulées retombent sur son torse créant une mer de cheveux recouvrant sa peau. Mes mains se perdent à l'intérieur, dessinant des cercles sur son ventre, le tout sous les yeux amusés du corbeau.

***

Nous dévalons les escaliers et l'étage inférieur est aussi calme que la veille au soir. Pas une personne.
— Ils doivent être au sous sol, me précise Edgar en ouvrant la porte menant à la cave.

— Ils ?

— Si il s'agit effectivement d'un des macabés qui peuvent t'intéresser, les forces de l'ordre ont escortés mon père sur le trajet.

Le corbeau descends les escaliers, tout en continuant ses explications. Le froid qui règne ici me pique au vif, créant immédiatement des frissons sur ma peau. Je referme le gilet qu'Edgar m'a prêté, espérant me réchauffer légèrement.

— Il a été retrouvé dans la forêt de Ashton Hill, j'ai déposé le rapport d'autopsie sur votre bureau monsieur Porter. La cérémonie se ferra à cercueil fermé, cela va de soit. Donc ne vous tracassait pas à le rendre présentable, même si je penses que de toute manière, c'est impossible.

L'agent de police termine son monologue et se stoppe devant nous en faisant demi tour.
— Jeunes gens, nous salut il d'un signe de la tête.

— Monsieur l'agent, répond Edgar d'un ton égal, visiblement habitué à ce genre d'apparition dans sa demeure.

Le policier remonte les escaliers avec ses deux coéquipiers qui nous saluent à leurs tour un par un, avant de refermer la porte du sous sol derrière eux.
— Eleanor quelle belle surprise, s'illumine monsieur Porter, tu es là depuis longtemps? Je ne savais pas que tu devais venir, Eddie ne m'a pas prévenu.

Je ne peux pas me voir, mais je suppose que je suis rouge de honte. Si seulement monsieur Porter savais pour quoi je suis réellement venue chez lui là nuit passée...

— Ce n'était pas réellement prévu papa. Ce n'est pas important. Qu'est ce que nous avons là? Lui répond Edgar en s'approchant du cadavre empaqueté.

— Le rapport d'autopsie est sur le bureau Eddie, je t'en pris.

— Eleanor tu veux bien y jeter un coup d'œil s'il te plais ? Me demande le corbeau avec son air sérieux de retour.