14. Retrouvailles douces/amères - part. 2

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Hello, j'espère que vous allez bien! Simple petit mot en début de partie pour vous avertir que je poste aujourd'hui deux chapitres au lieu d'un seul. Effectivement, celui-ci est fort court et le suivant me permet de mettre un point final à cette phase "retrouvailles". On se retrouve à la fin du chapitre 15 😁

Mardi 19 janvier 2019 – 5h57 PM, île centre.

Il l'avait fait. Il avait réussi. Enfin. Enfin, il était débarrassé d'Anissia et, en prime, il avait réglé son compte à ce gringo d'Oliver Dallas. Lungelo n'aurait d'autre choix que de s'incliner, sur ce coup-là. Il avait officiellement gagné cette guerre contre les rebelles. Car sans leur chef, ils n'étaient rien. Rien du tout...

Assis sur le siège passager du pick-up les ramenant vers le canot à moteur, Dante posa son bras sur le rebord de la fenêtre et profita de la petite brise fraîche venant lui fouetter le visage. La luminosité déclinait déjà. Lorsqu'ils auraient atteint l'île Nord, il ferait probablement noir.

Et s'il organisait une grande fête pour célébrer la mort d'Anissia ? Ça lui permettrait de faire savoir à l'entièreté de ses hommes qu'il ne s'était pas laissé abattre par cette puta. Oh, et ça ferait passer le message aux quelques taupes infiltrées dans ses rangs que dorénavant, la fille pour le compte de laquelle ils travaillaient était en train de servir de nourriture aux poissons.

Amusé par cette idée, le jeune meneur des trafiquants tourna son visage vers Jonas, qui conduisait. Il lui offrit un grand sourire joyeux auquel le blond ne répondit pas. Il manœuvrait en silence leur véhicule sur la petite route serpentant en plein milieu de la jungle. Face au regard interrogateur de son ami, il se contenta de secouer la tête en signe de désapprobation. Ce geste agaça profondément l'autre homme, qui se rembrunit.

- Quoi ? Qu'est-ce qui va pas ?

- Rien, chef.

- Si. Si, il y a quelque chose. Déjà, tu ne m'appelles jamais « chef ». Les rares fois où tu le fais, c'est soit pour m'emmerder, soit parce que t'es contrarié. Et comme c'est pas l'option numéro une...

Jonas, malgré ses efforts pour rester sérieux, finit par laisser un sourire vaguement amusé étirer ses lèvres.

- Tu me connais trop bien, Dante...

- Après quatre années à me coltiner ta sale tronche de blanc-bec, j'espère bien !

- Tu peux parler, le Colombien...

- T'es juste jaloux parce que l'être humain le plus célèbre de l'Histoire de cette satanée planète est de la même nationalité que moi, Jo'.

- Qui ça, Shakira ?

- Mais non espèce d'idiota ! Pablo Escobar !

- Tu as de sacrées références, mon vieux. Je ne m'étonne plus de la façon dont tu as tourné.

- Ahhh. Va te faire foutre, hermano.

Après avoir échangé un regard chargé de défi, les deux hommes éclatèrent de rire. La cause de la mésentente ayant provoqué cette discussion leur sortit de la tête et la pression baissa drastiquement dans l'habitacle, pour le plus grand bonheur de l'Hispanique. Il détestait quand Jonas était fâché contre lui, même s'il ne le reconnaîtrait jamais.

Dante, une fois son sérieux retrouvé, se laissa tomber dans le fond de son siège et tourna les yeux vers le rétroviseur. Il y aperçut la réflexion de Lucia, seule occupante de la banquette arrière. Assise derrière Jonas, elle fixait le paysage défilant par la fenêtre en se rongeant furieusement les ongles de sa main droite. Il avait remarqué qu'elle faisait ça lorsqu'elle était angoissée et dernièrement... c'était pratiquement constant.

Aller Simple en Enfer [T.1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant