Les sirènes auraient dû se mettre à sonner dès le premier instant, dès quand nos deux âmes perdues se sont croisées pour la première fois. Désormais, il est trop tard.
Toi et moi, ça ne devait jamais arriver.
On dit pourtant que le destin fait bie...
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<<Tu m'fais pas confiance ?>>
***
En scannant mon badge, je cherche déjà les parloirs du regard, ça fait un bail que je ne suis pas venue ici. Je rentre dans la salle numéro trois et vois un homme pale, tête baissé, assis sur l'une des deux chaises.
- Bonjour Carl, ça fait longtemps.
- Vous m'voulez quoi encore ?
- Stéphanie est morte.
Il lève les yeux vers moi et fronce les sourcils en voyant mon air très sérieux. Il n'a pas l'air triste, ça ne m'étonne pas, même la famille à l'enterrement n'était pas tant peinée que ça.
- Elle a été retrouvé au bord de la Seine, marques d'étranglement au cou.
- Et tu penses que je connais le mec qui a tué ma sœur c'est ça ? ironise-t-il en faisant dérailler sa voix de fumeur.
- Je ne sais pas, mais tu connais ton petit acolyte qui lui, avait l'argent pour payer.
Il ricane salement.
- Makoub, tu veux savoir quoi ?
- Tout.
Il hésite quelques instants avant de poser ses coudes sur la table.
- Bon, je n'ai plus rien à perdre après tout. Makoub est très dérangé, et accessoirement, il est à la tête d'un cartel. Armes, drogues et tout ce qui s'en suit. Toutes les femmes sont à ses pieds, mais cette soirée-là, j'étais avec lui et cette vieille conne n'avait pas compris qu'on ne refusait rien à Makoub.
- Je sais déjà tout ça. Cette manière de tuer, ça ne vous dit rien ?
- On est des antiféministes, pas des tueurs en série. J'sais pas qui c'est ce mec.
Il me dégoute.
- Comment était Stéphanie ? je demande.
- Chiante, égocentrique et têtue.
- Sympathique, et avec les hommes ?
- Elle a divorcé deux fois, elle n'a jamais su garder un mec à cause de son caractère. Trop explosif, trop tigresse.
- Quel rapport elle avait avec l'argent ?
- Elle dépensait sans compter. Ses deux maris étaient riches d'ailleurs, je ne pense pas qu'elle était amoureuse d'eux. Sûrement de leurs compte en banque.
- L'adresse de Makoub ?
- Tu ne vas pas me dire que la police n'a pas cette information ?
Je range mon cahier dans mon sac.
- Merci Carl.
Je me lève de mon siège pour partir de la pièce sombre et je retourne vite au bureau, ce Carl m'a beaucoup aidé à comprendre qui était Stéphanie n'empêche. Mais ça reste un chien de la casse.
