Chapitre 27.

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<<Que...qu'est-ce qu'on est en train de faire ?>> 

***

- Y'a tes racines brunes qui refont surface. 

- Ouais j'sais, je vais devoir aller au coiffeur dans quelques jours.

- T'as pas pris de décolo avec toi ? 

- Bah non, on est ici que pour cinq jours, je dis en fronçant les sourcils. 

- J'ai une idée, tu vas acheter une décolo et je te teints les cheveux maintenant.

- Maintenant, à une heure du mat' ?

- Ouais ! s'enthousiasme la brune.

- Les magasins sont fermés Zafia.

- Non, y'en a un à quelques minutes qui est ouvert la nuit.

- Non mais même, je sais pas c'est quoi les marques d'ici. Je prends que L'Oréal, parce qu'avec les autres marques ils deviennent tous secs.

- T'es pire qu'une meuf niveau veuchs toi, lève-t-elle les yeux au ciel.

- Eh, c'est important d'avoir des cheveux soyeux.

Je fais genre de balancé des cheveux par dessus mon épaule et elle se met à rigoler. Même à ma vieille blague rincée, elle y rit comme si j'étais l'humoriste de l'année. Je me retiens depuis trop longtemps de profiter de ses lèvres, et pour l'unique fois dans ma vie, j'appréhende de faire le premier pas avec une fille. 

D'habitude je m'en fous, parce que je sais que ça n'ira pas plus loin que le sexe. Mais dans cette situation, c'est très différent, c'est même complètement l'inverse. Si j'embrasse Zafia, je ne pourrais pas me dire que c'est seulement pour la baiser trois fois par semaine et repartir chez moi comme si de rien n'était. Mon cœur a décidé de s'ouvrir au sien, le problème est que je ne sais pas si le sien veut s'ouvrir au mien. 

D'après mes gars, ce serait dans la bonne direction mais ils n'en savent pas plus. Zafia se serait enfui quand ils ont commencé leur enquête foireuse, j'avais prédit sa réaction quand ils m'ont expliqué leur plan "infaillible". 

Je sens aussi que notre prétendu amitié veut évoluer mais j'ai peur. Peur d'être encore déçu, peur de la perdre parce que je ne lui conviens peut-être pas pleinement, peur qu'elle trouve mieux. Toutes ces peurs-là, j'essaye de les chasser mais elles finissent par revenir la nuit, avant que je ne m'endorme pour la revoir dans mes rêves. 

On a des enfants, une grande maison et une voiture de batard, elle revient du boulot alors que je lis un livre instructif à Ethan, notre fils de deux ans. Je lève les yeux vers ma dulcinée et elle se penche pour donner un bisou à Ethan, et un tendre baiser à mon égard. Elle va se changer en vérifiant si Ariana (prénom qu'elle a choisit parce qu'elle kiffe Ariana Grande) dort bien dans son berceau, et revient dans notre grand salon pour ranger le bordel que j'ai laissé en m'occupant du fiston. Elle m'engueule une fois de plus en me disant de ne pas confondre le lait pour bébé et le lait normal, et je lève les yeux au ciel en lui disant que c'est la même vache qui a pissé ça. 

Sirènes // PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant