Les sirènes auraient dû se mettre à sonner dès le premier instant, dès quand nos deux âmes perdues se sont croisées pour la première fois. Désormais, il est trop tard.
Toi et moi, ça ne devait jamais arriver.
On dit pourtant que le destin fait bie...
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<<Il y a du positif dans chaque situation.>>
***
Il me fait un clin d'œil et sort de la pièce pour traverser le couloir d'un pas vif. Je ne sais vraiment pas pourquoi j'ai pris la décision de me lever et de le suivre, mais je l'ai fait. Je comprends après quelques minutes qu'on monte jusqu'au toit de l'immeuble, et le stress me prend directement à la gorge.
- Non Mathieu, viens on redescend.
- Ne me dis pas que t'as jamais fait de soirée sur le toit de ton bloc ?
- Je...
Mes mains commencent à trembler fort et ma respiration se saccade. Des flashs d'il y a des années me reviennent à l'esprit, une boule se forme dans mon ventre et ne fait que de grossir.
- Eh, ça va ? me demande Polak.
- N-non.
- Ok, prends ma main.
Je mets un pied, tant bien que mal, sur le toit plat et le blond me ramène lentement à lui. Ses bras m'enveloppent et on reste un moment comme ça, le temps que je m'habitue à cet endroit ignoble, qui me donne juste envie de m'effondrer.
- C'est bon ?
J'hoche la tête, silencieuse.
- On va s'asseoir sur ces pneus ?
- Humhum.
J'arrive à poser mes fesses sur ces trucs sans faire de crise d'angoisse, mais mon cœur bat encore la chamade comme si j'avais couru dix kilomètres sans m'arrêter.
- Regarde la vue et respire doucement.
J'écoute ses conseils et je me sens un peu mieux. Il y a toujours mon estomac plus que tordu mais j'essaye de ne pas montrer mes mains qui frétillent encore faiblement.
- C'est beau, j'arrive à articuler sans quitter du regard la ville sombrée dans la nuit qui s'offre à nous.
- J't'aurais pas amené à un endroit éclaté.
On ne parle pas pendant de longues minutes et quand il voit que je vais mieux, il prend la parole.
- Tu...'fin ça va ?
- J'aime pas la hauteur, je réponds du tac au tac, toujours dans ses bras.
- T'habites au huitième Zafia.
- Je...cet endroit. C'est cet endroit qui me met mal à l'aise
Un énorme frisson me parcourt le corps alors que je me remémore cette scène, je reprends de l'air dans mes poumons, tout va bien...tout va bien se passer, je suis en sécurité.
