<<Tu peux faire c'que tu veux de moi.>>
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Ça fait de nombreuses semaines que Zafia va mieux, elle va au boulot comme avant et semble même plus détendue qu'avant ce drame. Les soirées se multiplient vu que la température monte de plus en plus, on se rejoint souvent sur le toit de mon bat' pour discuter et écouter de nouveaux sons, des fois on se retrouve seulement nous deux, et c'est mes instants préférés, j'avoue. On se blottit l'un contre l'autre, elle passe ses doigts sur le dos de ma main ou joue avec mes bagues tandis que la mienne se pose sur sa taille.
Malgré quelques tentatives, on ne s'est pas encore réembrassés depuis le soir où elle m'a dit qu'elle avait besoin de temps, après le show à Lille. Ce n'est pas que ça me démange, mais je me demande ce qu'on attend. On est de renouveaux proches, tactiles, on passe beaucoup de moments ambiguës et même nos convs par messages me font grave de l'effet. Mais je n'ose pas, j'attends qu'elle revienne vers moi, au cas où elle n'est pas encore prête à recommencer nos "bails". Un baiser ne veut pas forcément dire baiser tout court, mais vu comment s'est passé la suite de notre première embrassade...
Je sors de ma voiture pour rejoindre notre groupe de potes sur le toit de chez Zafia. Ça m'a beaucoup surpris quand elle a proposé de faire la soirée sur le haut de son bâtiment, sachant que la dernière fois qu'on y est montés, elle tremblait de tout son corps si fort que j'ai du la coller à moi. Ce qui ne m'a pas beaucoup dérangé en soit, mais bon, c'est un autre sujet.
Je monte les marches deux à deux et sonne chez la brune, me recoiffant vite fait.
- Coucou ! elle s'exclame en ouvrant sa porte. Entre, je dois encore retrouver ce fichu pull.
Je rentre et retire mes chaussures, je sais que ça lui tient à cœur.
- T'apprends vite Pruski, dit-elle en voyant mes Puma devant l'entrée.
- Chez moi aussi c'est comme ça, sous peine de coups d'aspirateur dans ma tronche.
- C'est bon, je l'ai retrouvé !
Elle l'enfile par dessus son top, se regarde dans le miroir et hausse des épaules, l'air de dire "ça passe". Même dans un sac poubelle je la trouverais à tomber c'te femme.
Je perds mes yeux sur le carnet déposé sur la table basse de son salon, ce n'est pas le mien, on dirait bien qu'elle en a acheter un autre. Quand elle voit que je porte de l'attention à l'objet, elle vient comme si de rien n'était pour ranger le reste du bordel, en prenant soin de ranger le livre au fin fond d'un tiroir.
- Tu m'aides pour les bières ?
- Pas de rosé cette fois ? je demande, joueur.
- Je coupe pas des billets tous les matins, moi.
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Sirènes // PLK
RomanceLes sirènes auraient dû se mettre à sonner dès le premier instant, dès quand nos deux âmes perdues se sont croisées pour la première fois. Désormais, il est trop tard. Toi et moi, ça ne devait jamais arriver. On dit pourtant que le destin fait bie...