Chapitre 10.

1K 35 0
                                    

<<Je vais bien, comme d'hab'

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

<<Je vais bien, comme d'hab'.>>

***

- J'fais fuir tout le monde. 

Elle renifle grossièrement en essuyant le bout de son nez avec la paume de sa main. J'avoue que je ne sais pas du tout comment réagir dans cette situation plus qu'étrange. Elle est si distante sur ses sentiments que de la voir pleurer me tétanise entièrement. Seul mon cœur se contracte en regardant ses larmes, mais aucun de mes muscles décident de se mouvoir.

- Mais dis pas ça toi, je me contente de dire.

- Bah c'est vrai, tu vas partir là, parce que je fais tout mal. Au boulot, avec mes potes, avec Liam. Pars, je comprends, t'façon je reste toujours seule, j'ai l'habitude. 

- Arrête de dire des trucs comme ça, c'est pas vrai. J'allais pas partir en plus, je voulais mettre ma veste au porte manteau. 

Elle se tait en se roulant en boule dans le coin de son canapé, son mascara tapisse ses joues désormais. 

- Tiens, je lui tends un mouchoir. 

Je repose mon cul, cette fois-ci sur l'autre côté du canapé. 

- Tu peux partir hein, je vais m'endormir toute seule dans moins de dix minutes. 

- J't'ai dit que je resterais, j'ai qu'une parole. 

Mes jambes étendues sur la table basse en bois, je m'allume une clope. Sans ne me demander mon avis, elle se couche, posant sa tête sur ma cuisse droite. Sa cage thoracique se lève au maximum avant de redescendre comme un ballon qui se dégonfle, ses yeux sont plantés au plafond lorsqu'une dernière larme se met rouler le long de sa tempe. Je me permets de l'essuyer à l'aide de mon pouce, ce qui attire son attention vers moi, en particulier sur la sèche entre mes lippes. 

Je comprends qu'elle veut tirer une taffe, alors je lui passe et elle souffle doucement la fumée grisonnante au-dessus de sa face, fatiguée mais toujours envoutante. Le mouvement de sa poitrine face à sa respiration profonde et ses multiples tresses jonchant ma cuisse me donnent de sales idées, je dois vite me calmer avant de faire de faire n'importe quoi. 

On a un bro code depuis la nuit des temps, pas touche aux sœurs, même si elles sont plus âgées et carrément bandantes.


[...]


- Attends deux secondes, je règle le micro...

Sirènes // PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant