Chapitre 35.

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<<J'ai rien à dire de plus

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<<J'ai rien à dire de plus.>>

***

J'ai pas dormi cette nuit, je n'ai fais que de penser à ce que je pouvais bien faire avec ces huit kilogrammes de drogue. Ils m'allaient être donnés aujourd'hui à quatorze heures pour que je les cache chez Zafia. Evidemment que je n'ai pas prévenu l'habitante de l'appartement, elle n'aurait jamais accepté un tel danger, et je l'aurais compris à cent pour cent. 

Je me sens super mal de devoir mentir à Zafia, ce n'est pas du tout bien ce que je fais, mais je n'ai plus le choix. Je n'aurais qu'à déplacer des planches de parquet pour les cacher en dessous, je sais bien comment on fait ça vu que je l'ai souvent fait au studio. J'aurais pu les planquer là, mais quand y'a eu une descente et que les poulets ont trouvés un kilo en dessous de leurs pieds, ils n'ont pas trop appréciés la supercherie. 

Et Flav m'a fait la moral pendant deux bonnes heures, il était furieux que je donne une mauvaise image du studio alors que ça ne devait être qu'un local de musique. Depuis ce jour, j'ai bien compris que je n'avais pas intérêt de rapporter des trop grosses quantités. 

En me préparant, je sens une boule se former progressivement dans mon ventre. La culpabilité, elle revient vite cette salope.

Comment je vais regarder Zafia dans les yeux en sachant que je cache quelque chose qui pourrait anéantir sa carrière dans son propre lieu de vie ? 

J'espère vraiment qu'Emilio va tenir sa parole et que ça va très vite de disparaitre de là. Moins ça reste, moins il y a de chance qu'elle trouve cette drogue. Juste de penser ça, le fait que je vais faire ce truc totalement immorale, j'ai envie de me foutre des baffes. 

Mon téléphone se met à sonner, c'est lui. 

- T'es sur place ? 

- Pas encore, j'arrive. 

- Dis moi quand t'y es. 

- Ouais, je t'envoie un message. 

- Nickel. 

Je raccroche, prends une grande inspiration et sors de l'appartement. Je prends ma petite Clio et me gare à quelques mètres du bloc de Zafia. Je texte Emilio, limite en tremblant comme une tapette, et ce dernier vient me donner un sac de sport trop lourd pour que ce soit des crampons de foot. 

En montant dans l'ascenseur, je pèse encore une fois le pour et le contre de ce plan foireux. Je n'ai vraiment pas le choix, mais si elle trouve ces pochetons...je ne sais pas si elle me le pardonnera. 

Je soulève le paillasson pour prendre le double de ses clefs et ouvre la porte, vérifiant que personne ne soit en train de m'observer. La porte fermé à double tour derrière moi, je m'avance vers la minuscule buanderie et déplace le lave-linge pour sectionner deux planches du parquet. 

Sirènes // PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant