Chapitre 24.

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<<DA !>>

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<<DA !>>

***

Zafia tourne son visage pour me regarder, attentive. Je ne devrais peut-être pas me confier à elle, mais je sens que c'est devenu une personne de confiance, ce qui me fait d'autant plus flipper.

Je me lance, si je me loupe, c'est tant pis. 

- En fait, on a des problèmes de factures ces derniers temps. On sait pas pourquoi mais nos factures sont doublés, et ces connards nous mettent toujours en attente alors qu'on n'a presque plus un rond. Notre banque peut rien faire parce que c'est des connards eux aussi, mes revenus sont pas fixes chaque mois ou j'sais pas quoi. Et mon père a trouvé ça "futé" d'envoyer des gars à la banque pour mettre un coup de pression au mec qui gère notre compte. Donc en plus d'être dans la merde avec les retards de payements, mon daron a un procès au cul. Donc ma grand-mère l'a chassé de l'appart', et moi dans tout ça, j'ai une pression de ouf. Je suis le seul à pouvoir sauver le foyer mais pour pas mettre encore plus mal ma Mamie, je lui dis pas ce que je ressens. 

Elle ne dit rien, je la comprends, il n'y a rien à rajouter.

- Vu qu'j'ai seulement prévenu à ma grand-mère et à mon frère que je partais pour cinq jours, mes parents m'harcèlent d'appels pour me crier dessus depuis ce matin, comme si je n'avais pas assez prit sur la gueule. 

- Je sais que c'est compliqué, mais prends vraiment ces cinq jours pour décompresser. T'es loin des problèmes, loin de Paname, loin de ces foutus banquiers. Même si ça parait égoïste de dire ça, tu dois aussi penser à toi et à ta santé mentale. 

Je n'avais pas remarqué son pouce caressant délicatement mon avant bras, ce simple geste me donne des frissons tout le long de la colonne vertébrale, me faisant presque oublier son conseil. 

- Tu ne peux pas supporter tout ce poids, considère ces vacances comme un break, dit-elle d'une petite voix.

- Ouais, t'as sûrement raison. 

- J'ai raison. 

Je rigole un peu en la regardant enfin dans les yeux, je ne sais si c'est moi qui me fait des films, mais je vois de l'inquiétude dans ceux-ci. Elle ne décroche pas son regard boisée du mien, comme pour me faire passer un message. 

- T'inquiète pas pour moi, c'est juste un peu compliqué, je la rassure en reprenant les papouilles dans ses cheveux parfumées au Monoï. 

- C'est pas normal que vos factures soient doublement plus chers. 

- Oui, mais commence pas à en reparler parce que tu vas te contredire, on est en vacances.

- Pas faux, on arrête de penser à ce qui se passe là-bas et on va profiter ici, maintenant !

Elle saute d'un coup pour se retrouver sur ses deux pieds et elle me tend sa main. 

- Viens avec nous, ça va te changer les idées. 

Sirènes // PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant