Chef ! Oui chef !

Chapitre 16

Sergent-Chef Yo Si-Jin

Décidemment avec Mina les choses ne traînaient pas... Moins de deux heures après l'avoir rencontré il en faisait sa colocataire. Et quelques minutes après leur premier baiser il avait la bénédiction de son frère.

A ce rythme-là dans trois semaines ils seraient mariés et avec un enfant en route.

Cette pensée le fit sourire. Et lui donna chaud. Il devait faire attention. Si chaque baiser prenait une tournure aussi torride il allait lui être très difficile de se contrôler et de ne pas brusquer la jeune fille.

Enfin peut-être avait-elle déjà de l'expérience ? Elle avait été si sensuelle tout à l'heure, et pleine d'assurance. C'était sa langue à elle qui était venu chercher la sienne.

Perdu dans ses pensées, et quelles pensées, Mina le ramena dans le moment présent en lui pressant la main.

-Je crois que nous sommes arrivés.

-Ne sois pas trop sexy quand tu chanteras et danseras. Et ne regarde que moi.

Puis il l'embrassa bien trop rapidement, ne lui laissant le temps de réagir ni à ses instructions ni à son baiser.

Une fois à l'intérieur la soirée passa vite, ils chantèrent, dansèrent et burent avec plaisir. Si-Jin avait toujours une main sur l'épaule, la main, la cuisse ou dans les cheveux de la jeune femme. Il était ravi d'avoir à jouer le rôle de petit ami aussi ouvertement, personne ne le jugeait de ne pas pouvoir détacher son regard de Mina.

Il fut bientôt l'heure de rentrer. La jeune femme était épuisée et ne tarda pas à s'endormir une fois dans la voiture.

-Tu prendras soin d'elle en mon absence ?

-Bien sûr, je te l'ai déjà dit. Tu peux compter sur moi, je ne laisserai rien de mal lui arriver.

Gae-Beom sourit puis pencha sa tête en arrière en poussant un soupir.

-Maintenant je ne vais plus savoir comment vous appeler Sergent-Chef... ou bien beau-frère ?

-Très drôle Caporal. On verra si ce sera toujours aussi drôle après deux cents pompes.

Arrivés au régiment Mina alla se doucher, à son retour dans la chambre Si-Jin était allongé sur sa paillasse, faiblement éclairé par la lumière de la lampe de chevet. Il n'était pas très à l'aise, ne sachant pas comment réagir.

Mais son malaise céda rapidement place à la surprise lorsque Mina vient s'allonger à ses côtés et posa la tête sur son torse.

-Ne t'inquiète pas, dit-elle, je ne te forcerai à rien, j'ai simplement envie d'être près de toi.

-Me voilà rassuré.

Il déposa un baiser sur ses cheveux puis ajouta :

-Tu vas avoir mal au dos si tu dors par terre. Va dans le lit.

Elle se tourna sur le ventre et posa son menton sur son torse tout en plantant son regard dans le sien.

-Yo Si-Jin ?

-Oui ?

-Embrasse-moi !

Aussitôt il la saisit par les coudes pour mettre son visage à hauteur du sien et il commença à l'embrasser d'abord doucement puis avec une avidité non dissimulée.

Leurs bouches s'exploraient sans relâche, de même que leurs mains. Celles de Si-Jin passaient des cheveux de la jeune fille à son dos pour descendre se poser sur ses fesses qu'il pressait avec autant de retenu que possible. Puis il remontait à sa taille avant de retourner se perdre dans ses cheveux et ainsi de suite.

Allongée sur lui, elle se pressait avec sensualité, ondulant doucement sur son corps à un rythme qui lui venait instinctivement. Elle lui caressait le visage et les cheveux avec une douceur qui le rendait fou.

Puis il la fit rouler sur le dos, sa main droite quitta les cheveux de Mina pour descendre le long de son cou. Quand il la referma sur un de ses seins elle laissa échapper un soupir de contentement. Alors il fit suivre le même trajet à sa bouche, qui eut tôt fait de rejoindre sa main.

Mina avait plongé les mains dans ses cheveux, qu'elle tirait plus ou moins doucement. Elle se cambrait pour aller à la rencontre de sa bouche tout en essayant de retenir ses gémissements.

Comme il aurait aimé qu'elle n'ait pas à se retenir. Comme il aurait été fier d'entendre le plaisir que lui, Si-Jin, pouvait donner à une femme aussi incroyable.

Alors qu'il continuait à embrasser, mordiller et sucer sa poitrine, sa main descendit le long de son ventre. Elle s'arqua alors comme pour lui montrer le chemin qu'elle souhaitait le voir prendre.

Il releva la tête pour croiser son regard. Ses yeux embués de désir étaient la plus belle chose qui lui avait été donné de voir jusqu'à présent. Elle lui sourit tout en faisant oui de la tête.

Alors il fit descendre sa main, frôla sa culotte d'une légère pression avant de descendre jusqu'à son genou puis de remonter en lui caressant l'intérieur de la cuisse.

Il recommença ce petit jeu tant et si bien qu'il finit par sentir les ongles de la jeune fille se planter dans son dos.

Puis elle tira ses cheveux pour le faire remonter et embrassa sa mâchoire jusqu'à venir saisir le lobe de son oreille qu'elle mordilla. Ils s'embrassèrent passionnément tandis qu'il glissait sa main dans la culotte de Mina.

Elle était trempée, il ne put résister à son empressement et glissa un premier doigt en elle. Elle se mit à haleter et il stoppait chacun de ses gémissements par un baiser.

C'était le paradis sur terre.

Il ajouta alors un doigt et entreprit de découvrir les endroits sensibles de son corps. Attentif, il apprenait comment la faire trembler, se tendre, gémir encore plus fort pour finir par se contracter autour de ses doigts.

Quand la main de Mina se posa sur son sexe, il crut qu'il allait jouir. Et quand elle lui murmura qu'elle aimerait le prendre dans sa bouche il lui fallut toute sa force de caractère pour lui répondre :

-La prochaine fois bébé, pour le moment je crois que j'ai épuisé toute ma patience.

Il attrapa un préservatif dans la table de chevet, elle le lui prit des mains et lui enfila fébrilement. Il s'allongea alors entièrement sur elle, elle écarta les jambes, impatiente de l'accueillir.

Au moment où il la pénétra le monde entier s'effaça. Désormais son univers serait cette femme, étroite, chaude et accueillante. Jamais le sexe n'avait été aussi bon. Jamais il ne s'était autant senti à sa place.

Il commença à aller et venir en elle. Les hanches de Mina se soulevaient pour venir à sa rencontre. Haletants et en sueurs leur rythme s'accéléra. Les yeux de la jeune fille étaient rivés aux siens.

Soudain elle se cambra, rejeta sa tête en arrière tout en se mordant furieusement les lèvres. Elle s'accrocha à ses fesses comme pour l'aider à la prendre plus profondément.

Il perdit pied, ses coups de bassins se firent plus violents, il avait peur de lui faire mal mais son propre corps lui échappa, il devait trouver l'apaisement après une telle tension.

Il sentit le corps de Mina se tendre d'un coup puis se relâcher dans un tremblement et c'est ce qui le fit jouir comme il n'avait jamais joui.

Le souffle court, en équilibre sur ses avant-bras, il embrassa la gorge de la jeune femme. D'un regard elle le rassura.