Chapitre 34

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Li Ming-Hwa

Je suis complétement paumée, je suis à la fois furieuse et folle de joie, excitée et avec des envies de meurtre en même temps.

J'ai envie de me jeter dans ses bras et aussi de le rouer de coups, de lui arracher sa chemise pour le sentir contre moi mais aussi de le gifler. J'ai pu faire abstraction de tout ça le temps de m'occuper de Gae-Beom mais maintenant tout m'assaille.

Alors en l'entendant soupirer j'ai préféré battre en retraite de peur de me jeter sur lui, sans savoir quelle option j'aurai choisi.

Je suis en train de me servir un autre café quand je l'entends arriver derrière moi. Je pose ma tasse en essayant de contenir mes gestes mais la fureur à pris le dessus.

Toujours dos à lui je pose mes mains à plat sur le plan de travail.

-Tu veux quoi ?

Mon ton est agacé. Pas de réponse. Je me retourne et continue toujours aussi sèche :

-A quoi tu joues ? Pourquoi tu me suis ? Qu'est ce que tu cherches à la fin ?

Tout en parlant je me rapproche de lui, il ne recule pas et je me retrouve bientôt à un pas de mon ex. N'en pouvant plus je le pousse de mes deux mains. C'est à peine s'il bouge.

-Vas t'en ! Pourquoi es-tu venu ? Pourquoi ? Repars ! Ne reviens pas ! Jamais ! Jamais....

Mes coups se succèdent au rythme de mes injonctions. Je ne regarde que son torse que je martèle désormais de mes poings. Ma voix se brise et mes coups ramollissent.

Il referme ses bras autours de moi et pose ses lèvres sur mes cheveux. Alors que je le repousse en reculant : je le vois. Je vois ses larmes et la tristesse de son regard. Il me saisit par le bras pour me ramener contre lui.

Je ne lutte pas, je n'arrive plus à lutter. Alors je pleure aussi, à gros sanglots, tout mon corps est secoué. Il me caresse doucement les cheveux tout en murmurant des paroles de réconfort que je n'entends pas à travers mes pleurs.

Après un long moment je fini par m'apaiser, du moins mes larmes cessent. Ses lèvres qui me promettent que tout ira mieux demain, que tout ira bien pour moi, ses lèvres m'embrassent régulièrement le sommet du crâne. Je me sens bien, je ne devrais pas mais qu'est ce que c'est bon que de sentir son odeur, d'entendre les battements de son cœur, de me fondre dans sa chaleur.

Enserrée contre lui, mes avants bras repliés entre moi et son torse puissant, je n'ai pas envie de bouger et c'est justement ce sentiment qui me fait réagir. Je ne dois pas retomber là-dedans. Si je tombe de nouveau amoureuse de Si-Jin je souffrirai encore.

Je relève la tête, sa main vient caresser ma joue, et je vois son visage s'abaisser vers le mien. Alors que nos lèvres se touchent pratiquement, je détourne le visage et m'éloigne de lui.

Je bats en retraite jusqu'à la cafetière.

-Pardon.

-Pardon pourquoi ? Pour m'avoir quittée ? Pour t'être mis en danger ? Pour avoir essayé de m'embrasser à l'instant ? Vas-y dit-moi tu as le choix...

-Pardon pour tellement de choses.

Comme je ne réponds pas, il poursuit :

-Pourquoi tu dis que je me suis mis en danger ?

-Tu penses que si tu enlevais ton tee-shirt je ne trouverais pas le même genre de cicatrices que sur mon frère ?

L'idée de le voir enlever son haut ici me donne soudain très chaud. Il a dû voir quelque chose dans mon regard car le prédateur en lui, cet instinct mâle ancestral, a sauté sur l'occasion.

-Tu cherches un prétexte pour me voir enlever mon tee-shirt ? Me susurre-t-il un sourcil arqué et le regard taquin.

Il se rapproche tranquillement de moi. Alors j'utilise mon ultime défense :

-Je suis fiancée !

Chef ! Oui chef !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant