Chapitre 19

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Li Ming-Hwa

Globalement les quinze jours d'absence de Gae-Beom se passèrent sans soucis. Min-Min se sentait heureuse et légère malgré la situation.

Si-Jin essayait de passer le plus de temps possible avec elle, ils faisaient l'amour, ils riaient énormément, discutaient de tout et de rien et s'entraînaient. Il leur arrivait même de sortir au beau milieu de la nuit pour s'allonger sous les étoiles.

Si-Jin voulait tout connaître d'elle, pourtant elle avait l'impression que son frère lui avait déjà confié une bonne partie de son histoire. Il lui raconta son enfance paisible bien que son père soit fréquemment absent. Fils de militaire, suivre cette voie lui avait semblé une évidence. Après sa première mission, cette évidence s'était transformée en conviction. L'adrénaline du moment ainsi que le sentiment d'accomplir quelque chose pour un intérêt supérieur au sien, l'avait profondément marqué et il s'était consacré pleinement à sa formation.

Il ne lui cacha pas vouloir intégrer les forces spéciales, ni le rythme de vie que cela lui imposerait. Mais tout en lui parlant de ça, allongés dehors, elle reposant sur son épaule, il lui caressait le bras comme pour la rassurer sur cet avenir incertain.

Ils ne parlaient pas vraiment d'eux et de leur relation, mais quand ils faisaient l'amour il lui disait qu'elle le rendait fou, qu'il ne pouvait pas se passer d'elle. Et tout cela la faisait tomber un peu plus folle amoureuse de lui.

Une chose qui la rendait folle, mais pas d'amour, c'est lorsqu'il l'appelait "bébé". Elle ne voulait pas qu'il la voit comme une enfant. Mais il n'avait pas l'intention d'arrêter :

-Tu verras dans quelques temps tu ne supporteras plus que je t'appelle autrement, lui dit-il avec un clin d'œil.

-Mais c'est ringard ! Y a que les mecs qui manquent d'assurance qui appelle les filles comme ça pour les rabaisser.

Il la plaqua contre le mur le plus proche, et tout proche de sa bouche demanda :

-J'ai l'air de manquer d'assurance ? ... Bébé.

-Tu fais peut-être de ton mieux pour le cacher.

Tout en lui caressant la cuisse il poursuivit :

-Alors tu suggères peut-être que je t'appelle ma déesse ? ce n'est pas encore plus ringard ?

-Et bien, ce serait légitime que tu m'appelles comme ça.

Elle le pressa contre elle en appuyant sur son dos. Et embrassa son torse. Quand elle sentit sa respiration accélérer elle ajouta :

-Mais tu peux tout simplement m'appeler maîtresse si ça te met plus à l'aise.

Il lui sourit puis cala sa main contre son sexe palpitant.

-Oh tu es tout ça : ma maîtresse, ma déesse, mon rayon de soleil. Mais je t'appellerai bébé, ça m'aidera à me rappeler que je dois toujours veiller à ton bien-être et à ta protection.

-Vraiment c'est pour ça que tu m'appelles bébé ?

-En fait c'est surtout parce que je trouve les mecs qui disent ça dans les films supers virils. Et j'ai toujours eu envie de trouver une fille que j'aimerais appeler bébé. Maintenant que tu es à moi, tu n'as pas le choix...

Et il envoya valser tous ses vêtements et la retourna. Lorsqu'il la prit par derrière contre le mur de béton froid et rêche elle se dit qu'elle était la fille la plus chanceuse de l'univers. 

Chef ! Oui chef !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant