Chapitre 31

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Capitaine Yo Si-Jin

Cela fait quinze jours que Gae-Beom et moi menons une mission un peu spéciale : nous avons été affectés à la sécurité du premier ministre. Nous agissons sous couverture, et se faire passer pour un civil n'est pas courant pour nous.

Le gouvernement suspecte un proche du premier ministre d'œuvrer contre le gouvernement et de projeter un attentat. Nous avons donc été recrutés à la sécurité personnelle, avec comme profils celui d'anciens militaires reconvertis en garde du corps.

On est dans la même ville que Mina, parfois je me demande si je pourrais la croiser au détour d'une rue. Mais la capitale est si vaste que ce serait un sacré coup du sort. Et puis je doute qu'elle fréquente les endroits où nous travaillons.

Alors qu'on patiente dans le parking souterrain jusqu'à ce que le premier ministre sorte de son rendez-vous privé avec le président, un SUV noir aux fenêtres teintées déboule en faisant crisser ses pneus.

On plonge à couvert au moment où la vitre arrière s'ouvre et laisse entrevoir le canon d'une mitraillette automatique. Les balles pleuvent, le véhicule s'est arrêté et les tirs continuent, nous sommes bloqués entre le mur du parking et une luxueuse berline qui commence à ressembler à une passoire.

Entre deux salves nous ripostons, mais le SUV est blindé, il fallait s'en douter. On vise alors les pneus et au niveau de la vitre. J'ai réussi à toucher le pneu avant droit et Gae-Beom a dû blesser le tireur. On a entendu un cri et les tirs ont cessé pendant un instant. Instant dont on a profité pour changer de position.

Mais pas assez rapidement, alors qu'on se précipite vers les escaliers, le SUV repart non sans non déverser un dernier chargeur sur nous. Je vois Gae-Beom s'effondrer après avoir refermé la porte de service derrière lui.

Une main sur son ventre, il presse de son mieux sa blessure. La balle a traversé, une chance, enfin selon ce qu'elle aura ou non transpercé sur son passage.

Je passe un bras sous son épaule et l'aide à avancer. J'appelle le premier ministre pour lui dire de ne pas bouger, puis une seconde équipe de sécurité (dont tous les membres ont été contrôlés) pour venir prendre le relai.

-Courage mon frère, on va à la planque, je vais demander qu'on nous envoie un médecin.

-Non, si tu fais ça on va me retirer de l'affaire.

-Tu ne peux pas continuer comme ça, tu dois être examiné, tu saignes beaucoup Gae-Beom.

Mon ami est de plus en plus pâle.

-Amène moi au 115 Rue des pensées, quelqu'un prendra soin de moi.

-Gae-Beom !

-Fais-moi confiance Si-Jin !

Et il presse ma main avec le peu de forces qui lui reste.

Chef ! Oui chef !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant