Chapitre 35

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Capitaine Yo Si-Jin

Je me fige sur place, pourtant je le sais déjà. Mais la manière dont elle me dit ça, comme pour se protéger de moi... ça me fait mal. Elle a peur de moi ? Peur que je la force ?

Pourtant il y a à peine un instant elle était blottie contre moi et se laissait aller sans retenue ni crainte.

Ou bien elle a peur d'elle-même, peur de ne pas résister si je tentais quoi que ce soit avec elle.

J'ai envie d'elle, je ne peux pas le nier, j'ai eu envie d'elle depuis que je l'ai sentie contre moi alors qu'elle se défendait. Ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas fait l'amour et j'en ressent le besoin, exigeant, impérieux, mais jamais je ne la forcerai !

-Je sais.

Ma réponse brise le silence tendu qui s'est installé dans la pièce. Elle regarde ses pieds sans oser affronter mon regard. Et d'un coup j'ai envie de la rendre jalouse, je ne sais pas pourquoi, c'est vraiment stupide d'autant que ça n'a jamais été mon genre.

Mais ça me bouffe de savoir qu'un autre que moi partage sa vie, qu'elle lui donne des petits noms et dors contre lui. Qu'il pose ses mains sur elle, alors qu'elle est à moi et à personne d'autre.

Alors je fais quelque chose de stupide, enfin avec Mina ce n'est pas la première fois, mais là, dans ce cas, ça pourrait bien être la dernière fois... !

-Ne t'inquiète pas je ne vais pas te violer, je ne suis pas en manque à ce point. C'est juste que tu fais, hum comment dire, tu fais partie de mon top 5 des meilleurs coups, alors je me suis dit que ça pourrait être une manière plus agréable de passer le temps que de se disputer.

Je vois ses yeux s'écarquiller, entre surprise et rage.

-Ton top 5 ? TON TOP 5 ?

Elle me jette la tasse qui est dans sa main, j'esquive et elle se fracasse contre le mur.

-Si mon frère n'avait pas autant besoin de toi, je te foutrais à la porte sur le champ.

Comme si ça ne suffisait pas il faut que j'en rajoute un peu, mais la voir s'énerver contre moi c'est une manière de l'entendre me dire qu'elle tient à moi. Alors je me rapproche tout en feignant la nonchalance et je poursuis sur le ton de la conversation :

-Bah quoi, je t'assure que pour une fille qui n'avait pas trop d'expérience tu t'en sortais bien. Mais faut dire que la petite russe avait un sacré coup de bassin. Et cette espagnole faisait un truc sensas avec sa langue.

-Tu sais ce qu'elle te dit la nana sans expérience ??

-Quoi qu'est-ce qu'elle me dit ? Tu veux des cours de rattrapage ?

Elle crache à mes pieds :

-Tu me dégoutes !

Et là je perds tout contrôle, j'attrape ses bras et lui bloque les poignets contre le meuble haut derrière elle. Je plaque mon corps contre elle. Mon énorme érection ne peut pas lui échapper. Elle se tortille comme elle peut, ce qui ne manque pas de m'exciter encore plus, mais je suis trop puissant pour elle.

Mon visage se rapproche du sien, nos souffles s'emmêlent, nos cœurs battent tous les deux si forts que je ne sais plus quels battements sont les miens. Ses yeux me lancent des éclairs et en même temps ils descendent régulièrement sur mes lèvres.

Elle me veut. Je le sais. Je le sens.

Quand mes lèvres s'abattent sur elle, presque violement, elle tente d'abord de résister. J'embrasse sa lèvre inférieure, puis la supérieure. Ma langue vient lécher ses lèvres. Elle tient bon ma petite tête de mule. Je mords sa lèvre inférieure et revient à l'assaut de sa bouche.

Quand elle cède et s'ouvre enfin à moi, ce baiser à un goût de victoire.

On s'embrasse comme si on cherchait à se dévorer. Son bassin se presse contre le mien alors d'une main je la soulève pour l'asseoir sur le plan de travail.

Je souffle à son oreille :

-Alors je te dégoûte toujours autant ?

-Tais-toi !

C'est un murmure, presque une supplique. Et j'obéis, après tout ma bouche à mieux à faire. Mais quand je fais voler ses vêtements je ne peux m'empêcher de l'admirer :

-Tu es toujours aussi belle !

-Mais pas autant que ton espagnole, ni ta russe.

Je ne réponds pas et l'embrasse sauvagement pendant qu'elle me griffe furieusement le dos. Elle m'arrache, plus qu'elle ne m'enlève mon tee-shirt. Et vient déposer des baisers sur chacune des mes cicatrices. Du moins celles qu'elle peut voir. Elle ne se doute pas qu'en faisant ça c'est mon cœur qu'elle apaise.

N'y tenant plus je défais la braguette de mon pantalon et libère mon sexe. Je la pénètre d'un puissant coup de bassin. Sa tête part en arrière et elle gémit de plaisir.

Alors je commence à la prendre aussi doucement que possible, mais j'ai trop envie d'elle, trop besoin d'elle. Tout comme moi, elle sait que ce qui se passe là c'est bien plus que du sexe mais on ne plus revenir en arrière.

Je pétris ses seins et ses fesses, je voudrais que mes mains soient partout sur son corps, qu'elles gardent en mémoire le bonheur que c'est que de la toucher. Elle me regarde et je vois bien la colère toujours au fond de ses yeux.

Je ne veux pas de cette colère, je ne veux que du désir dans ses yeux, que du plaisir, alors je lui dis, la voix entrecoupée par l'effort :

-Il n'y a jamais eu de russe ni d'espagnole. Je voulais juste que tu sois jalouse toi aussi.

Elle ferme les paupières et je sens l'orgasme qui la dévaste. Alors je continue et j'accélère pour la rejoindre, tout en me répétant : il n'y a que toi, il n'y a toujours eu que toi et tu es à moi...

Quand l'intensité du moment diminue, on se décroche l'un de l'autre. Elle récupère ses vêtements en silence. Je la connais ma Mina et ça doit cogiter sévère dans sa tête, elle doit penser à son fiancé aussi.

Encore une fois je lui apporte des soucis, mais aucun regret je pourrais mourir le plus heureux des hommes pour l'avoir possédé une fois de plus. Je n'ai rien exagéré, elle était vraiment aussi délicieuse que dans mon souvenir.

-Je vais veiller sur Gae-Beom, reste ici, je t'appellerai quand il se réveillera.

Ça c'est ce qu'on appelle une douche froide... elle mel'avait bien dit que je regretterai de croiser son chemin à nouveau.

Chef ! Oui chef !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant