Chapitre 12 Partie 3

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Léo

    Nous voilà partie pour préparer le goûter, sans réellement savoir dans quoi nous nous lançons. Je n'en ai encore jamais fait, et vu la difficulté qu'à Gabriel pour faire ne serait ce que les premières étapes, je ne sais vraiment pas où ça va nous mener. Enfin bon, du moment que c'est mangeable c'est déjà bien. Toutefois, à deux nous arrivons à nous entraider pour arriver à quelque chose de potable, enfin je crois. En tout cas, lors de cette séance improvisée de cuisine, j'ai pu confirmer une chose, il n'est vraiment pas très doué dans ce domaine. Enfin bon, ce n'est qu'un détail. À vrai dire, je remercie silencieusement sa mère de nous laisser à deux, même lorsqu'une aide serait la bienvenue. Ainsi, j'ai pu me rapprocher de lui. Tout d'abord en parlant et en rigolant ensemble tout du long, mais également physiquement, en se frôlant ou en s'aidant mutuellement. Je sais que ce n'est pas grand-chose, mais j'ai tout de même passé un bon moment. Enfin bon, j'ai l'impression que peu importe les moments que je passe avec lui, ils sont super. Je ne sais pas si c'est la même chose de son côté, en tout cas c'est ce que je ressens.

    Enfin, lors de cette séance j'ai surtout passé la plupart de mon temps à l'analyser, ce qui explique que je n'ai pas non plus était très concentré, mais plus apte à faire des catastrophes. Les bêtises de Gabriel se caractérisent par sa maladresse, moi par sa présence. On a d'ailleurs cassé des œufs et pas comme il le faudrait. Heureusement, sa mère ne nous en a pas voulu. Finalement, je n'ai pas réussi à savoir si sa mère avait ou non raison à propos de ce qu'il ressent. De temps à autre les échanges de regard étaient présents, mais je ne sais pas si c'est dû exclusivement aux miens ou s'il y a autre chose. Bon, même si je me suis penché sur cette question, cet atelier repas à quand même eu l'effet de me vider la tête de mes angoisses quotidiennes.

    J'aime bien me trouver ici, dans ce foyer chaleureux, de moins en moins impersonnel, entouré de toute la famille de Gabriel. C'est une tout autre ambiance que quand je suis chez moi, et c'est également différent de chez Marc. Même si je me sens chez lui comme chez moi et que j'adore y aller, ici je trouve ça plus reposant, je ne sais expliquer pourquoi, mais je me sens tout simplement bien. Cela alors que ce n'est que la deuxième fois que je viens ici. Disons que je n'ai pas eu un temps d'adaptation très long.

- Bon, normalement c'est pas mal. Me coupe de mes pensées celui à côté de moi, penché sur la recette de sa mère, ces cheveux, qui ont pas mal poussé, tombant légèrement devant ses yeux. Ah ce moment-là, je ne peux détacher mes yeux de ce ci, ma main ayant une folle envie de lui enlever. Bien sûr je me retiens, mais ça n'empêche que j'ai senti que ma main commençait à se lever pour le faire. Il faut vraiment que j'arrête de laisser mon corps ne pas attendre les instructions de mon cerveau quand Gabriel est dans les parages ...

- En vrai, on ne s'est pas trop mal débrouillé.

- On va dire ça ! Rigole-t-il en essayant d'allumer le four avec la bonne température et la bonne durée.

    Alors que je me penche sur la recette, je me rends compte qu'il y avait une étape que je n'avais pas encore lue.

- Je ne sais pas si tu as vu, mais il faut qu'on laisse notre préparation au frigo pendant un certain temps. L'informais-je en relevant la tête du papier déposé devant moi.

- Oui, j'ai vu. Ça ne va pas poser problème au niveau du bus ? Me demande-t-il, en se retournant lui aussi dans ma direction.

    Je me mets alors à réfléchir, normalement ça devrait aller, les bus passent jusqu'à assez tard la semaine. Toutefois, il va falloir que je revoie les horaires. Mais franchement, cette étape m'arrange bien.

- Ne t'inquiète pas et puis c'est super, ça va nous permettre de passer davantage de temps ensemble, lui souriais-je.

- C'est sûr !

Un sourire qui change tout (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant