Chapitre 21

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Léo

- Qu'est-ce que tu as prévu pour les vacances ? Demandais-je à Gabriel, alors que celui-ci est en train de verser le lait qu'il faut pour notre pâte à crêpe.

- Des choses qui me font tout sauf me réjouir. Déjà, ma mère m'a inscrite pour plusieurs leçons de conduite, pour que je puisse avancer. Sauf que s'il y a bien une chose que je déteste ce sont ces leçons. Plus ça va, plus c'est pire et moins j'ai envie d'y aller. La conduite ce n'est vraiment pas fait pour moi et puis le courant ne passe pas avec la monitrice, mais ça, mes parents ne le comprennent pas. Commence-t-il.

    C'est vrai que je vois rarement Gabriel râler ou dire qu'il ne veut pas faire quelque chose, mais si j'ai bien remarqué une chose, c'est qu'il déteste ses leçons de conduite. À chaque fois, il y va comme si on l'amenait à laboratoire et même s'il ne dit rien, je le sens stresser comme s'il jouait sa vie. Je n'aime pas le voir comme ça, mais bon, je ne peux rien y faire. J'espère juste que quand mon tour viendra, je ne serais pas aussi désespéré d'y aller. Enfin, je sais que sa monitrice y est pour beaucoup, d'après le peu de chose qu'il m'en dit, elle a l'air d'être tout sauf sympa avec lui. À chaque fois, il revient la mort dans l'âme et se braque, ce qui n'est pas courant avec lui. Pour le rassurer, je lui donne un rapide baisé sur la joue, tout en mélangeant notre pâte.

- En plus de ça, la plupart des anniversaires de ma famille se passent en avril et je vais donc devoir supporter les repas de famille ... Continue-t-il.

- C'est bien les repas de famille !

- Oui, quand on n'est pas avec des cousins homophobes. Enfin bon, peu importe, ce ne sera pas les meilleurs, mais au moins je me dis qu'entre-temps je te verrai.

- Oui, alors à ce propos, hier mes grands-parents m'ont appelé et je vais passer une semaine chez eux, même mon père a dit qu'il allait venir !

- Super ! Il fait des efforts.

- Oui. Rien qu'à cette pensée, je souris. Il vient seulement de repartir et pense déjà à revenir, c'est un record. Après, j'espère que cela durera dans le temps. Désolé de ne pas être là, mais mon téléphone sera toujours allumé pour toi !

- Mais non ... Il vient se placer derrière moi pour m'enlacer, avant de plonger sa tête dans mon cou. Profite de ta famille.

- Bien sûr, mais ça n'empêche que si tu veux m'envoyer des messages ou m'appeler, je suis disponible. Mais ça oui, je compte bien en profiter ! C'est tellement rare que je serai bête de ne pas le faire. Et puis ... Je pense que je vais essayer d'enquêter pour savoir s'ils sont vieux jeu ou pas sur l'homosexualité. Comme ça, peut-être qu'un jour tu pourras venir avec moi en vacances au bord de la mer.

- Effectivement, j'adorais. M'annonce-t-il, en déposant un baiser dans le coup qui me donne des frissons.

- On verra bien ce que l'avenir nous réserve. Mais en attendant, tu peux aller faire chauffer la poêle s'il te plait.

- À vos ordres chef. Il se décale alors, quand une question me vient à l'esprit.

- Tu viens toujours ce soir ? Tu sais, je t'avais dit que j'avais un match de basket, comme tous les mercredis avant les vacances. Bon, aux dernières ça ne s'est pas fait, mais là c'est bon. En plus, avec mon équipe, on s'est énormément entraînés pour battre le privé.

- Bien sûr que je viens et puis, ce sera la première fois que je te vois en match. Ou même jouer au basket, les petits matchs que l'on fait sur ta terrasse ne comptent pas.

Un sourire qui change tout (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant