Un sourire qui change tout (BxB)

Chapitre 18

Léo

    Je tire Gabriel dans ma classe de maths et je ne me retiens pas plus longtemps pour poser ses lèvres sur les miennes. Depuis plus d'une semaine maintenant, nous avons l'habitude de nous retrouver ici pour que nous soyons tous les deux. Pauvre Marc, je lui en demande peut-être trop en lui demandant de nous couvrir, mais je ne me voyais pas mentir, on m'a souvent dit que je ne savais pas le faire de toute façon.  La solution serait de laisser passer les journées comme elles sont, mais le fait d'être à côté de celui qui fait battre mon cœur, sans pouvoir le toucher ou lui parler de ce que je veux ouvertement, c'est difficile. Alors, nous essayons de nous voir dans cette salle une fois par jour, si nous y arrivons, ce qui est généralement compliqué. Et puis ce n'est pas pratique, comme nous ne sommes pas dans la même classe, on a seulement une heure de permanence ensemble la semaine.

    En tout cas, mon professeur de math dois me trouver plus que studieux, comme je lui ai dit que l'on se retrouvait ici pour travailler, même si c'est uniquement le temps de dix minutes. Mais bon, j'utilise le fait que Gabriel ne soit pas très doué en matière scientifique pour faire comme si je lui venait en aide. Déjà ce week-end, c'est l'excuse qu'il a trouvé pour que je puisse venir, mais autant dire que l'on n'a pas fait énormément de devoirs. Enfin, Gabriel à quand même insisté pour que je l'aide dans quelques exercices, mais ça a été vite bouclé.

    Enfin bon, c'est les moments de la journée que je préfère, quand je peux envi me retrouver seul avec lui, dans ses bras. Souvent, nous nous asseyons dans notre coin habituel, en restant collés l'un à l'autre, ça nous suffit. Avec Gabriel nous collons vraiment, j'ai l'impression que ça va durer, j'aime être avec lui, lui parler, en apprendre plus sur qui il est ... Encore une fois, même si j'ai déjà été en couple, ça ne me fait pas la même impression. J'ai l'impression que c'est beaucoup plus fort avec Gabriel et j'espère vraiment qu'il ressent la même chose que moi. Nous nous calons dans notre coin, moi dans ses bras, la tête posée sur son torse, tandis qu'il me raconte sa matinée. Ce sont des moments simples, avec des conversations simples que l'on pourrait se dire avec les autres autour, mais j'aime notre petite bulle.

- Ah, d'ailleurs Nino m'a dit ce matin qu'il voulait me présenter sa copine. Les dernières fois c'est lui qui est allé la voir, mais ce week-end elle vient lui rendre visite. Elle est comment ?

- À l'image de Nino. Ils se complètent tous les deux, c'est pour ça qu'ils sont faits pour être ensemble. Tu verras, elle est super gentille et puis, je suis sûr qu'elle va t'adorer. L'informais-je en levant ma tête pour mieux le voir.

- Qui ne m'adorait pas ! Plaisante-t-il, accompagné d'un sourire adorable.

- Attention, tu deviens prétentieux ! Je le taquine, tout en expliquant de rire face à sa tête qu'il voulait sérieuse.

- Je plaisante ! Me dit-il enfin, en rigolant à son tour, tout en se penchant pour déposer un baiser sur ma joue.

- Hum, après, ce n'est pas complètement faux, mais je ne voudrais pas que tu prennes la grosse tête.

- Comment tu veux que je ne prenne pas la grosse tête si tu es aussi mignon avec moi ? Je ne réponds pas, je fais simplement semblant de bouder, mais au fond le fait qu'il me dise que je suis mignon me réchauffe davantage le cœur. Je sais que la sonnerie va bientôt retentir et ainsi casser notre bulle, alors je profite des derniers instants seul avec lui, blottie dans ses bras, en silence, avec pour seul bruit de fond nos respirations qui se superposent. Si je n'avais pas été obligé de bouger pour aller en cours, je me serais endormie là à coup sûr.

    Le midi, je rejoins comme chaque jour le reste de nos amis, accompagné de Marc. Encore une fois, à la simple vue de Gabriel, mon cœur s'emballe et j'ai une envie folle de sourire. Je me demande vraiment comment c'est possible qu'une personne puisse avoir autant d'influence sur tes émotions. En ce moment même, en le voyant rire avec les autres, j'ai beaucoup de mal à cacher ma bonne humeur, mais quelque chose, ou plutôt quelqu'un, là fait redescendre instantanément. Je m'assois en face de mon copain, sans lâcher du regard celui au bout de la table, Louis. Je sais qu'ils continuent de temps à autre à se parler, enfin, c'est plutôt Louis qui lui parle, et cela ne devrait pas me rendre jaloux. Je sais pertinemment que Gabriel n'est pas attiré par lui, mais le fait de savoir que Louis si, ça me dérange. Enfaite, et je sais que c'est égoïste, mais ce qui me dérange le plus, c'est de la voir flirter avec lui en public alors que même moi, je ne peux pas. Ça ne change en rien le fait que je ne veux pas que les autres le sachent, mais je suis quand même jaloux.