Chapitre 7

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Pour cette nuit, monsieur Gill m'a installée dans une chambre provisoire étant donné qu'il était une heure trente du matin lorsque nous sommes enfin arrivés à l'école. Il m'a dit que nous irions à l'administration demain matin afin de remplir mon dossier d'inscription et toute la paperasse nécessaire à mon installation. Finalement, c'est totalement lessivé que je suis partie me coucher sans même prendre le temps de visiter la chambre ou de me déshabiller. Je me suis tout simplement écroulé sur le lit. Il faut dire que ça a été une journée pour le moins chargée. J'ai rapidement envoyé un texto à mes parents pour les prévenir que j'étais bien arrivé et que tout aller bien pour moi. Puis, je me suis allongé et à peine ma tête avait-elle touché l'oreiller que j'ai sombré dans le sommeil.
Le lendemain matin, je suis réveillée par le bruit de quelqu'un qui frappe à la porte. Je grommelle bruyamment et enfonce ma tête dans l'oreiller avant de rabattre la couverture sur moi. Le cognement reprend de plus belle accompagné de la voix de monsieur Gill. Cette dernière me parvient légèrement étouffée grâce à la paroi de la porte.

- Iris réveille-toi, on a une journée chargé aujourd'hui je te rappelle.

Je grogne de nouveau, mais ne bouge pas d'un poil. Après quelques secondes de silence qui me font espérer qu'il est parti le tambourinement reprend avec force.

- Iris ne m'oblige pas à venir te chercher, arrête de faire l'enfant, il est dix heure passé ce n'est plus l'heure de dormir jeune fille !

Je l'insulte copieusement dans ma tête, mais finis par rabattre ma couette et m'asseoir dans mon lit sans pour autant faire signe de me lever ou de vouloir aller lui ouvrir. Je me contente de fixer la porte d'un air mauvais m'attendant presque à ce qu'elle s'ouvre toute seule ou bien à ce que monsieur Gill s'évapore miraculeusement.

- Iris Wheeler si tu ne m'ouvres pas cette porte dans la minute, je te jure que je viens te chercher par la peau des fesses.

Je fronce les sourcils puis soupirs résignée. Il va falloir que je me lève sinon il va sans doute continuer à tambouriner sur le battant jusqu'à ce que mort s'ensuive. Je finis par me hisser hors du lit après un intense combat mental contre moi-même et me dirige vers la porte d'un pas lourd. Je la déverrouille et l'ouvre lentement. Monsieur Gill se trouve dans le couloir et fait les cent pas devant ma porte. En me voyant, il s'immobilise et me toise d'un œil sévère.

- C'est pas trop tôt !

Si justement, c'est exactement ça, c'est beaucoup trop tôt, j'aurais bien dormi encore quatre heures. Je garde la réflexion dans ma tête et me contente de le fixer d'un œil mauvais. Il est coiffé et habillé impeccablement, il a l'air tout à fait reposer et frais comme un gardon. Il rayonne, c'est limite s'il ne brille pas, je suis sûr que les petits oiseaux doivent se mettre à chanter en le voyant. Je me renfrogne de plus belle, moi, je me sens tout chiffonné et exténuer, je porte encore mes vêtements de la veille qui sont complètement froissés et je suis complétement décoiffé. Mes cheveux ressemblent à un véritable champ de bataille. Il me fixe attendant que je dise quelque chose. J'opte donc pour la vérité.

- Allez en enfer ! Assenais-je d'une voix rauque en guise de salutation.

Il se fige un instant puis sourit.

- Je constate que tu n'es pas du matin.

- Vous êtes sacrement perspicace monsieur. Répondis-je sarcastique.

Il hausse un sourcil puis rigole doucement.

- Aller la marmotte c'est l'heure de se préparer on a plein de chose à faire.

- Ouais, j'avais cru comprendre. Comme l'ensemble du dortoir, je suppose. Vous savez que vous êtes vachement bruyant comme personne.

- Ne t'inquiète pas pour les autres quasiment aucun étudiant n'est présent sur le campus. La rentré n'est que dans trois jours. Et puis si tu t'étais levé dès le départ, je n'aurais pas eu besoin de lever la voix.

A-3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant