Dehors, il n'y a quasiment personne, tout est calme. J'aime bien cette ambiance, elle m'apaise. C'est vrai qu'avec mon changement de caractère je supporte beaucoup mieux les autres, mais j'aime bien me retrouver seule dans le silence de temps en temps. Ça fait du bien. Ça me rappelle un peu mon ancienne vie, mon ancienne moi. Cela fait seulement trois semaines que je suis ici est pourtant, j'ai l'impression que ça fait le triple. Avec les cours, et mes entraînements, je n'ai pas souvent l'occasion de me poser pour faire le point ou juste réfléchir un peu à ma vie. Je suis tellement claqué quand je rentre que je n'ai pas le temps de penser, je me contente de dormir. J'avoue que mes parents me manquent. Je les ai régulièrement au téléphone, mais ce n'est pas pareil qu'en vrai. Mes anciennes amies aussi me manquent. Bien qu'elles n'étaient pas nombreuses, elles avaient le mérite d'être là. Je n'ai même pas eu le temps de leur dire au revoir ou d'inventer quelque chose pour ne pas qu'elles s'inquiètent, je ne leur ai rien dit. J'ai simplement disparu. Ma mère à inventer une excuse bidon pour le lycée et les gens, mais c'est tout. Je me demande si elles m'en veulent... Tout en réfléchissant, je continue de marcher vers l'internat pressé de prendre ma douche et de me mettre enfin au lit. Je me dirige vers l'angle du bâtiment principal pour le contourner quand soudain je me heurte à quelque chose. Je tombe sur les fesses assez violemment. Punaise ça fait super mal ! Je me redresse difficilement en me tenant le coccyx. Levant la tête, j'aperçois une imposante silhouette. Je plisse les yeux pour mieux voir, mais il fait nuit et l'individu devant moi a l'air d'être totalement vêtu de noir ce qui ne m'aide pas à le distinguer.
- Tu comptes me regarder me masser les fesses sans rien faire pendant longtemps ou tu vas dire quelque chose ? Non pas que le silence me dérange hein ! Mais la vue les circonstances des excuses seraient les bienvenues. Dis-je énervé.
- Des excuses ? Pourquoi ? Je n'ai strictement rien fait, c'est toi qui ne regardes pas où tu vas quand tu marches.
Bon à en juger par la voix très grave, et la taille impressionnante de la personne en face de moi ça doit être un spécimen de type masculin. Par contre vu son ton arrogant quelque chose me dit qu'on ne va pas être copain. Je parie ma ration de Nutella annuelle que c'est un haut rang.
- D'accord très bien, tu as sans doute raison je suis tombé toute seule, tu n'as aucune part de responsabilité dans ma chute. C'est sans doute dans ma tête qu'on s'est percuté tous les deux. Toutes mes excuses, j'ai dû me prendre un mur invisible et non pas ta royale personne. Répliquais-je sarcastique.
- Tu n'avais qu'à faire attention au lieu de marcher sans regarder ou tu allais. Je ne suis pas responsable de ton idiotie.
Je m'étouffe à moitié avec ma salive devant tant de culot.
- Et bien, je savais que les hauts rangs étaient cons, mais toi t'atteint des sommets. Ça t'arracherait la bouche de tout simplement t'excuser. Je ne dis pas que tout et de ta faute, je dis seulement qu'on a une part de responsabilité tous les deux. Et excuse-moi, mais comme c'est moi qui viens d'aller faire un bisou express au sol et accessoirement de m'éclater le cul par terre, je pense que je mérite des excuses ne serais ce que par politesse. Enfin bref, si tes parents ne t'ont pas élevé, ce n'est pas à moi de le faire. Sur ce toute mes plus plates excuses pour vous avoir importuné avec mon idiotie votre majesté.
Je m'apprête à partir sans lui laisser l'occasion de répondre quand soudain j'entends un grognement sourd derrière moi. Un long frisson de peur me secoue. En un clan d'œil je fais apparaître deux grandes flammes dans mes mains pour éclairer la zone. Je me retourne et aperçois un énorme loup noir aux yeux bleus glacé qui me fixe les babines retroussées. Je me calme immédiatement en me disant que ça doit être le familier de monsieur snobinard ici présent. Je me retourne donc vers lui et découvre enfin ses traits. C'est en effet un garçon, à peu près un mètre quatre-vingt-dix, des yeux bleu océan, des cheveux noirs comme de l'encre légèrement en bataille, un nez droit, des lèvres pleines et un corps parfaitement bien musclé. Le parfait stéréotype du bad boy qui fait craquer toutes les filles. En plus il est arrogant et prétentieux juste comme il faut pour le rôle. Cela n'empêche pas qu'il est incroyablement beau. Cependant, je ne me laisse pas intimider et le toise avec dédain.
VOUS LISEZ
A-3
ParanormalIris Weeler, une ado antisociale et marginale s'efforce de vivre une vie normale au sein de sa famille et de son lycée. A l'aube de ses 18 ans d'étranges évènements lui arrive. Du jour au lendemain elle se retrouve avec des pouvoirs sans savoir ce q...