Chapitre 11

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C'est donc d'un pas décidé que je quitte ma petite chambre en direction de l'arène numéro trois. Moi qui n'ai croisé personne depuis mon arrivée, je suis choquée du nombre d'étudiants qui se pressent vers le même endroit que moi. Aux alentours de l'internat je n'ai croisé personne, mais dès que je me suis rapproché du château, je me suis retrouvé au milieu d'une foule. Je constate rapidement que quasi personne ne porte le même uniforme que moi. Seule une poignée d'élève porte un uniforme gris. Tous les autres sont affublés de couleurs plus voyantes les unes que les autres : du rouge, du bleu, du vert, du violet, du jaune. Ah, il y a tout de même du blanc, c'est déjà plus discret. Je me dirige donc vers les élèves habillés de la même couleur que moi d'un pas déterminé. Nous devons être une cinquantaine et apparemment, nous sommes l'attraction du jour ! Tous les regards sont tournés vers nous. Personnellement, je commence un peu à me sentir oppressée. Je danse d'un pied sur l'autre sans trop savoir quoi faire. Finalement, je me rapproche du groupe et demande :


- Vous savez ce qu'on est censé faire exactement ?

Tous me regardent et secouent la tête négativement. Un garçon brun me répond :

- Aucun de nous ne sait ce qu'on va devoir faire, l'épreuve change chaque année, mais apparemment, toute l'école va y assister.

- Et vous avez déjà fait de la magie vous ?

- Ben oui bien sûr, on est dans une école de magie après tout. Tes parents ne t'ont rien appris ou quoi ? Me dit une grande fille blonde pas très aimable.

Je pense qu'elle doit être stressée mais ce n'est pas une raison pour se défouler sur moi. Je me retiens difficilement de l'envoyer balader et me concentre sur le garçon qui a l'air nettement plus gentil.

- Euh... Mes parents sont humains tous les deux. Bafouillais-je.

À peine ai-je fini de parler que tous les regards se tournent vers moi. J'ai dit une connerie ou quoi. Ah oui, c'est vrai, ce n'est pas habituelle monsieur Gill m'en à parler, qu'elle conne pourquoi j'ai ouvert ma bouche déjà. Si vous voulez un moyen de vous faire remarquer en moins de dix secondes appeler Iris Weeler, efficacité garantie. Non mais sérieux, plus bête tu meurs, maintenant tout le monde me regarde comme si j'étais une extraterrestre en maillot de bain.

- Je vois, c'est toi l'élève un peu particulier dont nous a parler monsieur Gill. Dis une autre fille en me regardant de haut en bas comme si je venais de vomir sur ses baskets.

Je me renfrogne immédiatement. Non mais d'où je suis particulière !! Il va m'entendre ce vieux fada !! Et puis, c'est quoi son but ? Me faire passer pour folle auprès des autres élèves ? Détruire ma réputation avant même la rentrée ? Il est complétement tordu ce mec. Vu la façon dont elle l'a dit, il n'a pas dû faire beaucoup de compliments à mon sujet. Ok, j'ai dû un peu l'énervé l'autre jour, mais ce n'est pas une raison pour me savonner la planche auprès des autres. Y'a une limite à la gaminerie, on n'est pas en primaire. Il est sacrement rancunier ce vieux croûton, va falloir que je fasse attention. Je prends donc mon plus beau sourire et réponds :

- Oh, il t'a parlé de moi ? Je suis flatté dis donc ! C'est vrai que je crois qu'il m'aime bien, il m'a pris sous son aile en quelque sorte. Il me laisse même des petits mots sous ma porte. C'est dire à quel point on s'entend bien. De vraies âmes sœurs. Dis-je en ricanant de manière ironique.

La fille ne répond rien et soudain je sens une présence derrière moi. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir que le vieux croûton en question se trouve derrière moi. Juste géniale super timing ! Il arrive pile-poil au moment où je me fou ouvertement de sa gueule.

- Eh bien, je vois que tu es en forme ce matin Iris. Dit-il avec sarcasme.

Je me retourne et lui souris le plus faussement du monde.

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