Chapitre 20

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Je me réveille en sursaut, trempée par la peur du, cauchemar...
Ce n'était qu'un cauchemar...

À moitié réveillée, je décide de me lever et d'aller chercher un verre d'eau à la cuisine.

Une gorgée, deux, je bois d'un trait mon premier verre et je le rempli encore.

Je sens soudain mes jambes s'engourdir et je perd l'équilibre, mon verre s'éclate au sol et mon corps aurait fait de même quand deux bras s'enroulèrent autour de moi, m'empêchant de m'écraser au sol.

-Aria... Dit-il dans un souffle.

Pas toi, non. Va t'en...

Je tente de me dégager de son emprise en vain, il ne me lâchera pas.
D'un bras il tire une chaise et m'assois dessus en gardant sa main sur mon épaule.
Il s'accroupit face à moi et mes yeux croisent les siens.
Aucune lumière n'éclaire la pièce appart celles de la ville.
On reste simplement là à se fixer.

Je lui hurle intérieurement de partir, mais aussi de rester... Et lui m'hurle de rester mais aussi de partir.

Sa main se pose sur mon genou.

Il ne dira rien, moi non plus.

Il n'existe plus.
Il n'a de toute façon jamais existé. Cet homme est mauvais, les bons côtés que j'ai pu apercevoir chez lui, c'est mon cerveau qui a façonné ça de manière à ce que ça me plaise. Ni plus ni moins.

Mais une bonne entente doit rester pour Ali. On ne doit pas foirer la mission.

Soudain il détourne le regard et expire longuement avant de passer un bras sous mes jambes et l'autre dans mon dos.

Je ne me débat pas, toujours perdue sur son visage.
Il me dépose dans le lit et quand mon corps touche les draps encore humides de mon corps transpirant à mon réveil je suis prise d'une angoisse.

Je ne peux pas dormir
Je ne veux pas dormir.
Et si il restait avec moi?
Non Aria.

Quand il se redresse pour partir j'attrape sa main et mon regard le supplie de rester, aucun mots ne sortent de nos bouches. Comme si nous étions entrain de rêver.

Il hésite un moment, mais fini par s'allonger à côté de moi, prenant soin de ne pas me toucher.
Sans hésiter je m'approche de lui et dépose ma tête sur son torse, il fini par céder et ouvre son bras me rapprochant de lui.
Putain mais qu'est-ce qui me prends..
Je pensais que cela m'aidera à m'endormir mais visiblement pas.

J'ai tellement envie de lui hurler d'aller mourrir, le supplier de ne jamais avoir existé...Pourtant c'est moi qui suis dans ses bras actuellement et pas l'inverse.

Il arrive à calmer mes démons d'une manière étonnante, peut-être parce qu'il est lui-même pire que mes démons en réalité.

-Tu ne dors pas? Me demande soudain l'intéressé.
Je fait signe négativement de la tête.

Le silence se fait tout à coup pesant dans la pièce, comme si nous voulions parler mais que nous nous retenions.

Nos deux têtes tournées vers les grandes baies vitrées donnant sur la beauté de la ville éclairé par les lumières, les gens vivent sans arrêt, c'est parfois difficile d'y croire.

-Tu sais pourquoi j'aime tant cet appartement Aria?

Je fait à nouveau un signe négatif de la tête.
Je n'en ai aucune idée.

-Parce que j'ai le vertige, les seules fois où je ressentais... Quelque chose c'est en m'approchant de ces fenêtres.

Il a le vertige?
Pourquoi a-t-il marqué une pause sur son ressenti au passé...?

My life in your handsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant