Renaissance - Tome 1 "Terminer" EN REECRITURE

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« Bon, les gars, vous allez enfin comprendre pourquoi j'ai été si éloigné ces deux derniers jours. Je voudrais vous présenter Aria, ma sœur », dis-je.

« Bonjour », murmure-t-elle timidement.

« Tu es une sœur ? » s'étonne Liam, la surprise évidente sur son visage.

« Ça fait deux ans qu'on se connaît et tu ne nous en as jamais parlé », ajoute-t-il, un brin accusateur.

Avant que je puisse répondre, Aria prend la parole pour me défendre.

« J'ai demandé à Harry de ne pas vous parler de moi, c'était un accord entre nous. »

« Ce n'est rien. Bonjour à toi », déclare Niall d'un ton amical.

« Les gars, si j'avais pu, je vous en aurais parlé plus tôt. Nous avions nos raisons de faire cela », dis-je.

« Comme on dit, mieux vaut tard que jamais », ajoute Liam, un sourire sur le visage.

Ils accueillent Aria chaleureusement, et je suis soulagé qu'ils réagissent bien, même si je sais qu'ils vont me bombarder de questions. Que vais-je leur dire ? Comment expliquer la violence qui a marqué nos vies depuis la mort de notre père ?

« J'aimerais vous demander quelque chose, et j'espère vraiment que vous serez d'accord, car ni elle ni moi ne sais quoi faire », avoue-t-elle, visiblement anxieuse.

« Pour faire court, j'aimerais rester avec vous », déclare-t-elle.

« Ça ne me dérange pas du tout », répond Zayn.

« Pareil ici, c'est toujours sympa d'avoir quelqu'un de plus », ajoute Louis.

« Tu aimes manger ? » demande Niall.

« Bien sûr ! », répond-elle avec un sourire.

« Alors tout va bien », dit-il en riant.

« Évidemment qu'elle peut », sourit Liam.

Je jette un coup d'œil à Aria et lui rend son sourire. Ce ne sera pas facile, mais nous sommes déterminés à avancer et à guérir les blessures du passé.

« Vos parents ne vont rien dire ? » s'inquiète Liam.

« Non, ils ne diront rien. Et puis, j'ai 18 ans », répond-elle.

« Oh mince, j'ai oublié ! Joyeux anniversaire, Aria ! », m'exclame-je en l'enlaçant.

« Ce n'est rien. Merci, Harry », dit-elle avec un sourire.

Tous les garçons lui souhaitent un joyeux anniversaire à tour de rôle. La joie illumine son visage. Je lui avais promis de la sortir de là, mais il ya deux ans, je n'ai pas pu l'emmener avec moi, et elle n'avait pas encore atteint sa majorité.

« Parle-nous un peu de toi », propose Liam.

« Ouf, il n'y a pas grand-chose à dire », répond-elle, un brin nerveux.

« Tu dois bien avoir des loisirs, des passions ? Peut-être quelques anecdotes à partager ? », réclame Louis.

« Je vois où vous voulez en venir, vous quatre, mais jamais Aria ne me trahira », dis-je avec assurance.

« Jamaïs ! De toute façon, il n'y a rien à dire. Harry était un petit garçon sage, bien élevé, il n'a jamais failli à son rôle de grand frère », ajoute Aria.

« Ça a bien changé, si tu savais qui il est devenu ! », rigole Zayn.

« Ça ne m'étonnerait pas qu'il ait abusé de sa liberté, mais de toute façon, vous serez là pour tout me raconter ! » plaisante-t-elle.

« Compte sur nous », lui répond Louis.

« Tu ne fais plus de patin ni de chant ? » demandai-je.

« Non, j'ai dû arrêter », dit-elle.

« Pourquoi ? Tu étais tellement douée », m'étonnai-je.

« Je n'ai pas eu le choix. »

« Tu n'as pas envie de recommencer ? »

« C'était ma façon de me défouler. J'ai appris à refouler toutes mes émotions », dit-elle d'un ton distant.

« Je crois que je comprends, mais si tu veux recommencer, dis-le-moi. Je donnerais n'importe quoi pour t'entendre chanter à nouveau et te voir patiner. Ton talent m'a toujours fasciné », lui confie-je.

« C'est gentil, Harry, mais tout ça, c'est derrière moi », répond-elle avec un sourire.

Je retire ce que j'ai dit. Elle est toujours elle, mais il y a quelque chose de brisé en elle. Comment peut-elle avoir laissé derrière elle tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle était ? Je presse qu'elle cache bien plus qu'elle ne veut l'admettre. Je découvrirai la vérité, mais pour l'instant, je veux simplement profiter de cet instant.

Les garçons sont appelés par Paul et s'éloignent. Aria se tourne vers moi.

« J'ai dit au revoir à papa avant de partir. La pierre a commencé à se fissurer », murmure-t-elle doucement.

« On s'assurera qu'elle soit changée », répond-je.

« Tu sais que maman ne va même plus là-bas ? Elle est devenue tellement différente », dit-elle avec tristesse.

« Ce n'est pas grave. Nous sommes là pour nous souvenir des bons moments avec lui. On n'a pas besoin d'elle. Au fond, on n'a jamais eu besoin d'elle. C'est toi et moi. »

« Pour toujours et à jamais. »

Je prends ma sœur dans mes bras. Elle est devenue une femme, mais dans ses magnifiques yeux bleus, je vois encore la petite fille fragile qu'elle était. Qui se cache derrière cette carapace ?