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ARIA

Je me réveille seule dans la couchette. Ai-je dormi seule ? Je me lève doucement pour ne pas réveiller les autres s'ils dorment toujours.

En sortant de la couchette, je constate que personne n'est dans le bus. Je m'habille rapidement et sors à l'extérieur. La journée est ensoleillée avec un ciel dégagé.

Je décide de rentrer dans la salle de concert où je trouve tous les garçons assis sur scène. Je m'approche d'eux et leur dis bonjour.

"Tu as bien dormi ?" demande Zayn.

"Oui, oui," réponds-je.

"Accepterais-tu de m'accompagner cet après-midi ?" me demande-t-il.

"Où ça ?" je demande.

"C'est une surprise," dit-il en souriant. "C'est juste toi et moi, pas les autres."

"Si tu veux," dis-je en acceptant.

Harry s'approche de moi et me demande : "Aria, viens avec moi, on a besoin de parler."

"Je n'en ai pas envie," réponds-je.

"Aria, j'en ai vraiment besoin, tu le sais," insiste-t-il.

"Tu vois, c'est ça, la faiblesse," je rétorque.

"Tu plaisantes, j'espère ?" s'énerve Harry.

"Tu veux que je te dise quoi ? Tu n'auras pas ce que tu veux de moi," réplique-je. "Ce que je suis, c'est grâce à moi. Si j'ai tenu pendant deux ans, c'est grâce à moi. Je me suis débrouillée seule dans de nombreuses situations. Tu ne me changeras pas. Si je suis devenue si dure envers moi-même et envers la vie, c'est parce que je n'avais pas d'autre choix. Si je suis encore ici, c'est grâce à moi, car je n'ai jamais fléchi."

"Je ne veux pas te changer, je veux juste que tu arrêtes de voir la vie comme une faiblesse," insiste Harry.

"Mais c'est vrai, aimer est une faiblesse, sourire est une faiblesse, rire aussi," déclare-je froidement. "Tout cela peut disparaître en un instant, et tu le sais. Tu sais de quoi je parle ? Le bonheur n'est qu'éphémère. Je suis comme je suis, et cela m'évite trop de souffrances."

"Aimer est une faiblesse ? Tu es sérieuse ? M'aimer est une faiblesse ?" demande Harry.

"Ne commence pas comme ça," réponds-je.

"Réponds à ma question. M'aimer est une faiblesse ?" insiste-t-il.

"Bien sûr que oui, t'aimer est une faiblesse," déclare-je. "Aimer quelqu'un, c'est prendre le risque de souffrir. T'aimer et te rester fidèle m'a coûté tellement. Tu ne te rends pas compte de ce que j'ai enduré pour blanchir ton nom et pour te rester fidèle, à toi comme à papa. Tu es une faiblesse, car si on veut me faire du mal, il suffit de s'en prendre à toi. Donc oui, tu es une faiblesse," crache-je.

"Je n'en reviens pas que tu puisses dire ça," répond Harry.

"Tu n'étais pas là pendant ces deux ans," m'énervé-je.

"J'essaie d'être là maintenant," hurle-t-il.

"C'est trop tard, le mal est fait. En deux ans, tellement de choses ont changé, tu ne peux pas savoir. Ce que tu as vécu à côté n'est qu'un jeu," déclare-je, puis j'enlève mon pull pour lui montrer quelque chose.

Je me retrouve en soutien-gorge devant tout le monde, exposant mon dos. Je sens le regard d'Harry se figer, ainsi que celui des autres garçons.

"Ça va, tu en veux plus ? Ou cela te suffit," je dis en lui montrant mon dos. "Je t'ai dit, à côté de moi, ce que tu as vécu n'était rien."

Renaissance - Tome 1 "Terminer" EN REECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant