Chapitre 18 : Les coups de couteau, ça craint.

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Lynn :



Soudain, j'entends le bruit réconfortant d'un lancement d'appel.

La petite fille me dit :

- C'est bon, j'ai réussi !

Répond Flynn, répond...

- Génial... je lui souffle, épuisée. Je suis fière de toi chou, merci beaucoup.

Je t'en supplie, répond...

Répond bordel, t'es mon seul espoir...

La petite relève alors son regard vers moi , aussi heureuse de sa réussite qu'elle puisse l'être vu la situation. Quand ses yeux tombent soudain sur mes contusions...

Aussitôt, ses yeux s'embuent de larmes.

Je lui avait de ne pas me regarder...

Je la force gentiment à baisser la tête à nouveau, pour ne plus qu'elle voit ça. Elle murmure :

- Vous... Vous avez des bobos...

Je tente de la rassurer :

- C'est ri...

Le métal qui tranche soudain ma chair me coupe dans ma phrase, et un gémissement de douleur s'arrache à ma gorge.

Un couteau suisse.

J'ai un couteau suisse dans la cuisse. 

Merde... 

- Qu'est ce qu'il c'est passé ?! me demande la petite fille en un cri, et aussitôt je m'exclame :

- Rien du tout, mais ne regarde surtout pas, s'il te plaît !

Je préfère qu'elle ne voit pas ça...

Voilà pourquoi je ne dois pas me déconcentrer quand je me bats, je ne l'ai absolument pas vu l'arme venir !

Fait chier, ça fait mal !

Je laisse le couteau là, sachant que je ne ferais qu'aggraver les choses en l'enlevant, et jette un regard noir à mon assaillant. C'est le mec que je n'ai pas pu empêcher de se relever... 

Visiblement, il fini par réussir à se mettre debout...

Je me jette sur lui, ignorant la souffrance déchirante dans ma jambe, et lui brise le nez d'un coup de poing brutal, avant de jeter ma tête sur la sienne, me blessant moi-même par ce fait.

Mais je m'en moque.

Il tombe en arrière sous la force du coup, et moi, toujours cramponnée à lui, je chute sur son torse.

J'attrape son visage d'une main, puis projette son crâne contre le sol, violement.

Une fois, deux fois... 

Finalement, il s'évanouit, juste avant que je ne lui porte le coup qui allait probablement le tuer.

Je me recule, et m'effondre au sol, épuisée. Je place mes mains autour de ma blessure, que je compresse de mon mieux.

Bon, j'avais vraiment pas prévu de passer mon lundi après-midi à me vider de mon sang sur un trottoir... 

Et Flynn qui ne répond toujours pas, bordel !

La petite continue de ne pas me regarder, suivant ma demande, cette fois. Je sens bien qu'elle se force à ne pas pleurer trop bruyamment, peut-être pour entendre ce qu'il se passe...

Bloody FlowersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant