Chapitre 35 : Alors, on est quoi ?

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Lynn : 

Ce matin, après la fête d'hier, Rhodes m'a tiré du lit vers 10 heures pour qu'on aille ensemble faire un petit tour dehors. 

J'ai d'abord été surprise, bien sûr, trop curieuse, je l'ai suivi. 

Quand on sort de l'hôtel après un petit déjeuner rapide, j'ai la surprise de trouver devant nous deux motos, que Rhodes nous a loué. 

Je lui adresse un immense sourire, et me dépêche d'enfourcher la mienne. 

On s'élance ensemble dans les rues agités de Londres, et je laisse Rhodes nous guider, alors qu'on quitte lentement le centre-ville. 

On débouche finalement sur un petit chemin trop étroit pour nos motos, qu'on abandonne là.

Le sentier est bordée d'arbres, la végétation a repris ses droits ici.

 Je jette un regard soupçonneux à Rhodes, et ironise :

- Tu m'entraînes dans un coin paumé pour me buter et qu'on ne me trouve jamais ? C'est dégueulasse, mes proches n'auront même pas de corps à pleurer.

Il roule des yeux et réplique d'un ton lasse :

 - C'est ça, t'as tu compris ! Tu viens de percer mon plan à jour.

Je hausse les épaules, et le suis sans plus rien ajouter.

 On arrive devant un petit banc posé sur le bord d'une falaise. Je ne peux m'empêcher de commenter :

- Ok, en fait tu préfères me jeter d'une falaise, que me juste tuer dans les bois ? Je peux comprendre, il y a un côté presque artistique dans la première option...

Il roule des yeux, et ris faussement :

- Ha. Ha. Ha. Allez, ramène toi.

 J'hésite un instant, puis me laisses tenter, et m'assois à côté de lui sur le banc.

 On a une imprenable vue sur la mer... 

 Et je me surprends alors à sourire.

Je regarde le soleil se refléter sur les vagues ondulantes, et je ne peux qu'être admirative face à ce spectacle apaisant.

- Comment tu connais ce coin ? je demande à mon partenaire d'escapade. 

- Je venais tout le temps ici quand on habitait en Angleterre, y a cinq ans. J'aime bien ce coin, c'est... Calme.

J'acquiesce.

- Vous avez vécu en Angleterre ?

- Le vieux, Red et moi, oui. Les autres était pas encore arrivés dans le gang, même s'ils étaient déjà dans notre viseur.

- Je vois... Alors tu es un des premiers à avoir intégrer le gang, si j'ai bien compris ?

- Je suis le deuxième, j'avais 13 ans quand Karlon m'a recruté.

J'hausse un sourcil, avant de l'interroger, curieuse :

- Pourquoi ?

- Pourquoi quoi ?

- Pourquoi tu as intégrer les Bloody Flowers alors tu étais aussi jeune ? je précise.

Il soupire, et se frotte la nuque, mal à l'aise.

- Eh bien... Disons que j'avais une mauvaise vie avant. Quand Karlon m'a proposé une place dans son gang, j'ai pas beaucoup hésité...

Son regard brille de la même étincelle que celle que j'avais vu dans les yeux de Red lorsqu'il m'avait dit mot pour mot ce que Rhodes lâche alors :

Bloody FlowersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant