Chapitre 12 : Les parents, ça peut être merdiques.

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Lynn : 


Depuis cette matinée, mes rapports avec les garçons se passent mieux. 

Sûrement parce que ils arrivent un plus à me détendre et à me mettre en confiance à chaque fois qu'on communique... 

Ce qui m'angoisse autant qui me fait sourire, soit disant passant. 

Nos rapports, qui sont d'ailleurs espacés par des petits moments de solitude profonde,  et qui bizarrement,  me font sentir parfois que je m'ennuie un peu, toute seule. 

Je n'ai jamais pris la peine de sociabiliser avec les gens des autres cours, et à part de rares exceptions, je trouve le plus souvent les contacts sociaux déplaisants.

Et ma solitude de m'avait jamais paru désagréable, jusqu'à peu. 

Je devais sûrement m'y être juste accoutumé...  

Pourtant, depuis ce matin-là, je me sens plus dérangé par les Bloody Flowers.

C'est même plutôt le contraire, les conversations que j'ai avec les garçons sont en somme, plutôt distrayante et agréable.

C'est vraiment bizarre.

Et très probablement une mauvaises idées. 

Quand je pense que ces trois là me collent depuis deux semaines, mais que ce n'est que depuis quelques jours que j'arrive à les apprécier.

Comme quoi, tout arrive...

Je dis bien : " ces trois là", parce que les deux autres ne se donnent pas cette peine.

Red déteste toujours autant les couloirs et les gens, alors je ne le vois que quand je suis amenée sur le toit, avec les tous les autres.

Enfin, ce n'est plus vrai.

J'ai maintenant pris l'habitude de m'y rendre directement à chacune de mes pauses, histoire de faire gagner du temps à tout le monde.

Du coup, il nous arrive souvent d'être seuls tout les deux en attendant les autres, puisqu'il est toujours le premier arrivé sur le toit.

On parvient donc à partager à nouveau notre bulle de silence et de calme, ce qui, je le sais, lui fait autant plaisir qu'à moi.

En revanche, je n'ai absolument aucun contact avec le chef, Rhodes.

J'ai bien senti qu'il ne m'aimait pas outre mesures, enfin, c'est plutôt mon téléphone qui l'a senti...

Il ignorait sans doute que j'ai largement de quoi m'acheter un nouveau téléphone quand je veux, ce que j'ai fait l'après-midi même.

Mais bref, j'en ai déduit qu'il ne m'appréciait pas plus que ça.

À vrai dire, Rhodes n'est avec moi que pour les réunions sur le toit, et c'est souvent lui qui lance les négociations, comme le chef qu'il est.

Et il a le comportement typique des chefs ; froid, commandant, direct et presque impériale.

Ce qui ne match pas très bien avec mon caractère insolent qui adore défoncer toutes les figures d'autorité que je croise.

Et ça, on l'a vite compris. Entre nous, c'est définitivement électrique, et parfois, les insultes fusent même aux côtés de nos piques habituelles.

Enfin bon.

Je me rends donc sur le toit pour la pause de dix heures, et tombe, comme à ma nouvelle habitude, sur mon silencieux préféré.

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