Chapitre 30

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Léna Apo Ti Thalassa était affalée dans un grand canapé, blottie contre son mari. Jayson lui caressait machinalement la main. Il était deux heures du matin, et après une veillée de Noël passée en famille, tous leurs enfants et petits-enfants présents venaient de monter se coucher. C'était une tradition, chez eux, de passer le vingt-quatre et le vingt-cinq décembre en famille, alternant entre moment rien que pour eux, et apparition devant les médias. Cette année, seuls Estevan, Oksana, et leur bébé Tony étaient absents : ils ne rentraient de Russie —le pays natal d'Oksana— qu'en fin de journée. Les enfants, qui ne montraient aucun signe réel d'affection envers leur petit cousin, avaient malgré tout demandé tous un par uns pourquoi « Tomate » n'était pas là.

La reine fit tomber sa tête sur l'épaule de son mari. Celui-ci laissa quelques secondes d'un délicieux silence s'écouler, avant de prendre la parole :

— Alors, tu l'as vu ?

Elle sût immédiatement de qui il parlait. Le père de Dulce avait animé les esprits lors de cette soirée, mais Chrysis s'était braquée à chaque fois qu'on avait abordé le sujet. Les discussions tournaient rapidement en rond, si bien que la blonde avait les avait menacé de partir s'ils continuaient à en parler.

— Il y avait deux garçons chez elle quand je suis arrivée.

Le roi laissa à son tour sa tête se reposer sur celle de sa femme.

— Et comment étaient-ils ? Avait-il demandé d'une voix rauque.

— Ce sont de gentils garçons.

Le corps de Jayson s'était détendu. C'est que le bien-être de sa fille était si important à ses yeux... À ses côtés, Léna continuait d'une voix douce :

— J'ai vu le comportement de Dulce, l'un comme l'autre elle avait l'habitude de les voir. Je lui ai demandé leur prénom, quand Chrysis avait le dos tourné : Noah et Vasco.

— Le père est l'un des deux, n'est-ce pas ?

— J'en suis persuadée.

— Il faut questionner Haris.

La reine avait levé les yeux vers son partenaire, pour se redresser et se mettre à genoux sur le canapé, tournée vers lui. Jayson sourit tout en joignant ses doigts dans le dos de la femme.

— Laissons cette pauvre Haris. Rétorqua néanmoins Léna. Elle sont devenues si proche, avec Chrysis, ne la plaçons pas dans un conflit de valeur en la questionnant sur la vie privée de notre fille.

Le roi grogna, visiblement peu de cette avis, et la reine repris malicieusement :

— Les gardes n'ont aucun conflit de valeur, eux, cependant... je me suis donc permise de leur poser quelques questions en les amadouant avec mon plus grand sourire.

— Personne ne peut te résister...

— Je sais, je sais, dit elle en riant de bon cœur. Et toi le premier.

Le roi grommela quelques mots, tout en accentuant la pression dans le dos de sa femme pour qu'elle vienne tomber sur lui.

— Les gardes m'ont affirmés que le jeune homme que Chrysis a ramené en sortant de l'aéroport était resté toute la nuit et toute la journée. Et c'est en milieu de matinée que le deuxième, Noah, est arrivé. Notre gendre s'appelle Vasco.

Le roi fit une moue désobligeante :

— Ce n'est pas notre gendre.

— Rho tu gâches l'ambiance !

— Ce sera notre gendre le jour où il saura s'en occuper sans qu'elle parte à l'autre bout du monde. Et surtout, surtout le jour où ils seront mariés.

Princesse Dulce a deux couronnes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant