Chapitre 39

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Coucou mes lecteurs <3

Pour ceux qui n'ont pas vu, les réponses de la FAQ on été postées !
Et le chapitre 38 aussi, comme il y a eu la FAQ en même temps (jeudi dernier) vous êtes pas mal à l'avoir loupé...

⭐️⭐️⭐️

Chrysis et Vasco ne s'étaient pas vu les deux premières semaines de janvier, car ils étaient tous deux en période d'examens. Le jeune homme avait juste croisé la jolie blonde en plein Lisbonne un mercredi après midi, et avait appris que Dulce revenait de son premier cours de danse. Pour éviter que l'on ne sache qui était l'enfant, c'était Haris qui se faisait passer pour la mère et faisait toutes les conduites.

Apparemment, c'est Dulce qui avait insisté. Ce n'était pas la danse en soi qui l'intéressait, mais l'opportunité de voir des gens de son âge. C'est vrai que mis à part avec ses cousins, la fillette était toujours entourées de personnes plus âgées. Même au skate Park où elle se rendait régulièrement avec Chrysis et Noah, les enfants avaient plusieurs années de plus qu'elle.

Vasco, de son côté, avait décidé de laisser ses cheveux repousser. Il avait maintenant deux centimètres de cheveux sur le crâne, et trouvait ça horriblement laid. On ne voyait pas encore son blond, et Kim et Antoni ne cessaient de l'appeler Tchoupi.

Noah aussi avait usé de ce surnom. Ils s'étaient tous deux à peu près réconciliés et restaient toujours fourrés ensemble dans leur école de commerce.

Après leur période d'examens, ils avaient commencés à se voir régulièrement avec Chrysis, mais n'avaient pas mis de mots sur leur relation. En fait, c'était à peine s'ils osaient s'embrasser.

Pour l'instant, ils se contentaient de parler. De beaucoup parler, et surtout de se raconter toutes leurs vies, dans les moindres détails, sur ces trois dernières années.

Enfin, non. Vasco ommetait quelque chose de particulièrement important. Quelque chose qui, pourtant, faisait encore partie de sa vie actuellement : il ne s'était pas que réfugié dans la Mafia.

Il y avait autre chose. Quelque chose qu'il n'arrivait pas a dire, quelque chose qu'il avait honte de montrer. Quelque chose qui décrivait l'évolution de son âme ces dernière années.

Et elle avait mal, l'âme de Vasco. Elle était malade, et il n'avait jamais su la guérir. C'était Chrysis et Dulce qui avaient été des médicaments, et comble de l'ironie elle en était aussi les maux.

Et il avait écrit ce mal. Il l'avait écrit sur des dizaines de lettres. D'abord adressées à Chrysis, puis a Dulce. La violence et le refoulement que lui avaient offerts la Grande Mafia Européenne n'avaient jamais été suffisantes. Vasco n'étaient pas de ces hommes, auxquels son frères et son père correspondent si bien, qui ont le dernier mot sur leurs émotions et les contrôle dans leur entièreté. Non, ils étaient de ces hommes sensibles qui ressentent plein de chose, là, au fond de leurs cœurs, et qui ont besoin de l'exprimer.

Ils avait commencé ces lettres dès le premier jour de la disparition de Chrysis. Jusqu'à son retours. Et aujourd'hui encore.

Cela faisait trois ans qu'il accumulait ces bouts de papiers griffonnés d'encre, et qu'il avait peur ne serais-ce que de regarder.

Chaque paragraphe, chaque ligne, chaque mot lui rappelait sa souffrance. Lui rappelait a quel point il avait été désespéré, de l'avoir perdu. Et à quel point il l'était encore.

Il ne sût pas trop si c'était le courage ou l'idiotie qui avait conduit son corps à relire l'une de ces lettres, ce jour-là. Comme s'il avait besoin de ça pour s'enfoncer encore plus...

Mais tremblantes, ses yeux parcouraient les phrases sorties tout droit de son esprit, deux ans plus tôt. C'était comme si c'était hier. Et c'était horrible.

Princesse Dulce a deux couronnes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant